Le Pitch
Présentation de l'éditeur
En Auvergne, au XIXe siècle, la sorcellerie, l'ignorance et la superstition sont autant d'obstacles à l'émergence d'une nouvelle science, la médecine. Un défi de taille pour Sylvain Sahut, un homme qui croit en son progrès et travaille avec passion.
Dans les années 1830, au sein des volcans Auvergne, les hasards de la vie mènent vers la médecine le jeune Sylvain Sahut, fils d'un tailleur de lave à Volvic. Après des études à Clermont-Ferrand, Sylvain devient officier de santé au Mont-Dore, puis ouvre un cabinet médical dans un bourg des Combrailles, Saint-Gervais. Mais c'est compter sans la concurrence des rebouteux, qui associent volontiers la médecine à la religion, à la superstition ou à la sorcellerie. Pourtant, le dévouement, la prudence et les compétences de Sylvain Sahut lui valent peu à peu l'estime d'une clientèle fidèle. Mais les années passent et avec elles l'envie de fonder un foyer...jusqu'au jour où il rencontre une artiste peintre qui change une seconde fois le cours de son existence.
Biographie de l'auteur
" Je suis né par hasard à Thiers au pays des couteaux mais j'ai reçu mon âme de partout. " Fils d'une servante et d'un ouvrier maçon – il n'a passé que " douze jours de bonheur ", le temps d'une permission, avec son père, tombé sur le front de la Somme en septembre 1916, et ne conserve de lui qu'un paletot bleu que sa mère lui taille dans l'uniforme du chasseur alpin – Jean Anglade naît en 1915 à Escoutoux dans le Puy-de-Dôme, près de Thiers. Son oncle juge qu'il est fait pour étudier et l'inscrit au cours élémentaire, le collège des pauvres. Excellent élève, il reçoit une bourse. Il ira à l'Ecole normale d'instituteurs de Clermont-Ferrand. Il épouse une institutrice ; le jeune ménage obtient un double poste dans le pays de Combrailles, en 1935. Ce plateau de granit à la limite de l'Allier, du Puy-de- Dôme et de la Creuse, découpé en gorges étroites, est un paysage qui l'enchante. 1936, il part deux ans dans le Sud-Ouest pour faire son service militaire à la base aérienne d'Aulnat, où il croise Saint-Exupéry. La région accueille de nombreux Espagnols qui s'exilent, fuyant la guerre civile. L'autodidacte qu'il est dans l'âme poursuit ses études jusqu'à l'agrégation d'italien. Il enseignera durant la plus grande partie de sa vie au lycée Blaise- Pascal de Clermont-Ferrand. Il a trente-huit ans, en 1952, quand paraît son premier roman, Le Chien du Seigneur, l'histoire d'un prêtre-ouvrier qui exerce son ministère dans une usine de caoutchouc. Un sujet délicat pour l'époque. Le roman fait grand bruit. Henri Pourrat le complimente : " Je vous ai lu d'un trait... Vous êtes un romancier. " Ce roman le fera entrer, dit-il, " dans la république des lettres ". Dès lors, il publie un ou deux livres par an. Il écrit pendant ce qu'il nomme sa période bleue – en hommage à Picasso alors qu'il n'est encore que Pablo – des romans nés de sa fascination pour l'Italie, l'Allemagne ou encore l'Irlande :Les Mauvais Pauvres, Les Convoités, La Combinazione, L'Immeuble Taub, Le Point de suspension... La Foi et la Montagne, dont l'action se situe aux Philippines, reçoit le prix des Libraires en 1962. A l'époque, Jean Anglade dit se sentir étranger à sa région. Mais à la mort d'Henri Pourrat en 1959, on le presse de succéder au grand écrivain auvergnat. Après beaucoup d'hésitations, Jean Anglade se lance et, s'inspirant de la vie de sa tante Mathilde, il raconte " une histoire simple écrite en vingt-huit jours " : Une pomme oubliée. C'est le succès. L'adaptation télévisée du réalisateur Jean-Paul Carrère, sur un scénario signé Jean Cosmos, reçoit le prix du Festival de Prague. Jean Anglade va publier en soixante ans une centaine d'ouvrages. Et ce loin des feux de la capitale. Des romans bien sûr, dont la plupart ont été édités aux Presses de la Cité, mais aussi des biographies (Pascal l'insoumis...), des livres d'histoire (La Vie quotidienne des immigrés en France, La Vie quotidienne contemporaine en Itali