Présentation de l'éditeur Une verve hugolienne fait vivre cette tropicale cour des miracles, ce merveilleux ramassis de rêveurs d'Eldorado. On s'arnaque, on s'étripe, on s'accouple avec une joyeuse férocité dans ce festival rabelaisien d'où émane un incroyable sentiment de générosité. Bâtie au carrefour de toutes les misères et de tous les vices, (Tocaia Grande) se vit avec ses haillons et ses cadavres, comme un préambule du bonheur. ... Un demi-siècle de littérature qui culmine aujourd'hui avec un pur, un indispensable chef-d'oeuvre. Pierre Billard, Le Point Oui, tout le grand Amado, l'écrivain qui chantait le petit peuple des Chemins de la faim (ses débuts) et le luxuriant, le solaire conteur qu'il est devenu, se sont miraculeusement joints dans ce dernier roman, remarquablement traduit. ... Dieu que les histoires d'Amado sont toujours inouïes, faites de morts violentes, de plaisirs immédiats, d'amour éternel qui dure un instant - d'histoire en histoire, c'est un western brésilien avec couleurs et odeurs, somptueusement écrit, qui se déroule. Françoise Xenakis, Le Matin ... Superbe roman que nous donne un Amado au mieux de sa forme et de son inspiration. C'est un récit tragique et désopilant à la fois.(...) Il déroule la lente gestation de Tocaia Grande et, non content de créer la ville et de la faire grandir, il fait vivre des personnages, des quantités de personnages, truculents ou étranges, des familles, toute une population de pauvres gens et de bandits, de pionniers, pas forcément recommandables, qui resteront à jamais (la face cachée) de la grande histoire (c'est le sous-titre du roman). Nicole Zand, Le Monde Biographie de l'auteur Jorge Amado de Faria (10 août 1912 – 6 août 2001) est un écrivain brésilien de l'école moderniste.