Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Depuis quelques années, quelques mois surtout, on entend des portes grincer, des vasistas s'entrouvrir. On cherche à forcer l'un des plus beaux secrets de chacun, à étaler au grand jour ce qui par nature ne se résume pas, ne s'explique pas, ses coups de coeur, ses amours. Les perceurs de coffre-forts n'agissent pas dans la discrétion mais dans l'hypocrisie : ils sont les rats de garde.
Ce journalisme de trou de serrure n'a rien à nous apprendre sur les capacités ou les limites de chacun. Oui ou non, le responsable, qu'il soit politique, économique, syndical, journaliste, a-t-il du talent, du courage ? Nous n'avons pas besoin de savoir s'il est franc-maçon, karatéka, cordon bleu, catholique, juif, ou protestant, homo ou hétérosexuel, ni avec qui il couche... Certains journalistes surfent, hélas !, sur une vague qui ne demandait qu'à s'engouffrer dans les brèches de digues qui s'effondrent. Elles préservaient ce que l'on nomme dans ce domaine comme en d'autres une exception culturelle bien française. Et c'est très bien comme ça.
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Et si la sacro-sainte transparence, si chère à une nouvelle génération de journalistes, avait des effets pervers. Et si, par peur de voir leur vie privée étalée au grand jour, les citoyens qui aspirent à entrer en politique se détournaient des mandats électoraux ? Et si le Français moyen devenait également la cible d'investigations ? Politique fiction ? Rien n'est moins sûr. Avant-hier, on suivait pas à pas les rois et leur cour, hier les stars, aujourd'hui les hommes politiques, retournement impensable jusqu'alors dans un pays non-puritain... pourquoi ne deviendrions-nous pas la cible des kalachnikov des journalistes d'"investigation" ? Méfiez-vous,
Les rats de garde, nouvelle version des
Chiens de garde, chers à Paul Nizan, veillent : non plus sur la pensée unique, mais sur la transparence. La démocratie sortirait modernisée, clament-ils, s'ils éradiquaient la loi du silence, cet avatar de l'exception française. Mais, attention, pour Patrick Poivre d'Arvor et Eric Zémour, "la mise à jour des frasques sentimentales et érotiques des puissants, c'est le degré zéro de la politique". La transparence, rien d'autre qu'un argument marketing pour augmenter les tirages.
Un exposé précis des précédents américains et français de diffamation et, au final, un essai percutant. --Anne Barrat
Quatrième de couverture
Depuis quelques années, quelques mois surtout, on entend des portes grincer, des vasistas s'entrouvrir. On cherche à forcer l'un des plus beaux secrets de chacun, à étaler au grand jour ce qui par nature ne se résume pas, ne s'explique pas, ses coups de coeur, ses amours. Les perceurs de coffres-forts n'agissent pas dans la discrétion mais dans l'hypocrisie : ils sont les rats de garde. Ce journalisme de trou de serrure n'a rien à nous apprendre sur les capacités ou les limites de chacun. Oui ou non, le responsable, qu'il soit politique, économique, syndical, journaliste, a-t-il du talent, du courage ? Nous n 'avons pas besoin de savoir s'il est franc-maçon, karatéka, cordon bleu, catholique, juif, ou protestant, homo ou hétérosexuel, ni avec qui il couche... Certains journalistes surfent, hélas !, sur une vague qui ne demandait qu'à s'engouffrer dans les brèches de digues qui s'effondrent. Elles préservaient ce que l'on nomme dans ce domaine comme en d'autres une exception culturelle bien française. Et c'est très bien comme ça.
Biographie de l'auteur
Patrick Poivre d’Arvor a été le présentateur du journal télévisé d’Antenne 2 de 1976 à 1983, puis du journal télévisé de 20 heures de TF1 de 1987 à 2008. Depuis 2008, il présente l’émission hebdomadaire de France 5, « La traversée du miroir » et celle d’Arte, mensuelle, « Horizons lointains ». Également écrivain, il a publié une soixantaine d’ouvrages, parmi lesquels
Les Enfants de l’aube (1982),
Lettres à l’absente (1993),
L’Irrésolu (2000, Prix Interallié) et
La Mort de Don Juan (