Présentation de l'éditeur Freud avait eu l'idée géniale de faire d'Oedipe la structure centrale de notre fonctionnement psychique. Melanie Klein, elle, s'est penchée sur les stades précoces de la constellation oedipienne. Plus de quinze ans séparent les deux textes composant ce livre : « Les stades précoces du conflit oedipien » (1928) et « Le complexe d'Oedipe éclairé par les angoisses précoces » (1945). Ce sont des années de maturation, au cours desquelles Melanie Klein va élaborer une conception complète du conflit oedipien. Comme l'explique Simone Korff-Sausse dans sa préface, la version kleinienne de l'oedipe est tellement innovante que les conséquences n'en ont pas encore été complètement exploitées. D'une part parce qu'elle postule un oedipe très précoce, intimement lié aux premières pulsions sadiques orales et anales, et d'autre part parce qu'elle avance des idées audacieuses sur la sexualité. Quatrième de couverture « L’angoisse, la culpabilité et les sentiments dépressifs sont partie constituante de la vie affective de l’enfant. » L’œdipe selon Melanie Klein est plus qu’un prolongement de la théorie freudienne : une véritable révolution, dont les conséquences n’ont pas encore été toutes exploitées. D’une part, Melanie Klein se démarque de Freud en avançant l’âge de l’œdipe et en affinant la distinction entre l’œdipe de la fille et l’œdipe du garçon. D’autre part, elle dégage des avancées audacieuses sur la sexualité féminine. Elle montre en particulier comment la petite fille sait inconsciemment que son corps contient des bébés virtuels… Biographie de l'auteur Simone Korff-Sausse, psychanalyste, est maître de conférence à l'université Denis-Diderot-Paris 7.