Fiche technique
- Titre : Aimer (quand même) le XXI° siècle
- Auteur : Servan-Schreiber, Jean-Louis
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 144
- Genre : Société (Culture, Education, Famille, Mode, Religion, Sexualité)
- Date de publication : 12-09-2012
- Édition : Albin Michel
- Poids : 0.185 kg
- Dimensions : 12.5 x 1.5 x 21 cm
- ISBN-10 : 2226243801
- ISBN-13 : 9782226243805
Résumé
En ce XXIe siècle, nous sommes débordés, souvent inquiets, fascinés par le numérique, nomades dans notre carrière et notre vie amoureuse, incapables de se projeter dans l'avenir, ballottés entre ce qui menace et ce qui promet, plus seul qu'avant, et toujours scotchés à notre écran.Et si nous vivions une nouvelle « Renaissance », qui fut une époque tourmentée, pleine de doutes, mais riche de créations et de nouvelles libertés ? Trouver du sens dans ce tourbillon, retrouver du temps au milieu des urgences est peut-être à notre portée, si l'on redécouvre une philosophie de vie laïque au joli nom de sagesse. On peut trouver des raisons d'aimer, quand même, le XXIe siècle.Après Trop vite ! qui dénonçait la tyrannie du court-terme, Jean-Louis Servan Schreiber propose une vision plus optimiste du monde où vont vivre nos enfants. Il est directeur du magazine CLÉS.ExtraitExtrait de l'introduction Était-ce mieux avant ? Je ne suis pas d'un tempérament pessimiste. Comme ce doit être de naissance, pas de mérite à cela. Encore faut-il que les événements vécus ne contredisent pas trop cette disposition positive. Or ma vie s'est surtout déroulée dans la seconde partie du XXe siècle. Mouvementée, mais tellement moins que la première. Mon père avait survécu à deux guerres mondiales, à la grande crise de 1929, à la Shoah (il était juif) et à l'utilisation de l'arme atomique contre des humains (il n'était pas japonais). Tandis que mes contemporains européens et moi avons connu les Trente Glorieuses, la construction de l'Europe, la fin du communisme, la libération des moeurs, l'ouverture au monde, la réduction du temps de travail, la protection sociale et l'allongement de la vie d'une quinzaine d'années. Rien de tout cela n'allait de soi. Il a fallu à nous tous du travail, de l'invention, de la persévérance, des convictions et pas mal de chance. Vivre pessimiste pendant cette cinquantaine d'années aurait été un handicap, un gaspillage d'énergie. Mais nous avons changé de siècle et moi, j'ai pris de l'âge. Les vieux sont tentés de dire : «C'était mieux avant. Je ne comprends plus cette époque. Si ça continue comme ça, on va à la catastrophe.» Donc je me surveille, ce XXIe siècle n'est pas le mien, j'ai l'impression d'y être admis en observateur. En 2000, ma vie était déjà construite ; grâce à la longévité, je joue les prolongations. Ça me laisse l'esprit libre pour faire mon métier de journaliste, rapporter ce qui se passe, en tirer quelques réflexions. D'autant que ce qui se déroule sous mes yeux me passionne, tant c'est imprévu et prometteur. Je ne crois pas aux mythes de l'âge d'or, récurrents à toutes les époques. 11 n'y en a jamais eu et, vu la nature humaine, il n'y en aura jamais. Ce qui ne m'empêche pas de croire au progrès. Sur ce point déjà, je diffère de ceux, plus jeunes, qui ont encore l'essentiel de ce siècle devant eux. On dirait qu'ils n'osent plus évoquer le futur tant on les accable de menaces de régressions. Pour la première fois depuis la fin des guerres en Europe, avenir et progrès ne se tiennent plus par la main. La science et la technologie continuent à avancer et à nous étonner, mais ça ne rassure plus, car la peur s'est installée sur nos continents si longtemps privilégiés. Que s'est-il donc passé à l'orée de ce deuxième millénaire ? Je ne crois évidemment pas qu'il suffise de changer de millésime pour que le monde soit différent. Il aura fallu attendre la fin de la première décennie du XXIe siècle pour déceler quelques tendances durables, tant les débuts peuvent être trompeurs. Le XVIIIe n'avait-il pas commencé à l'apogée de l'absolutisme royal ? Il aura été celui de l'émancipation des esprits par les Lumières, et a fini en coupant la tête du souverain de service.
À propos de l'auteur
Servan-Schreiber, Jean-Louis
Journaliste, fondateur entre autres deL'Expansion, deRadio
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