Fiche technique
- Titre : L'imaginaire érotique au Japon
- Auteur : Giard, Agnès
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 332
- Genre : Social and ethical issues
- Date de publication : 01-11-2006
- Édition : STAR
- Poids : 1.005582675 kg
- Dimensions : 19 x 3 x 25 cm
- ISBN-10 : 2226166769
- ISBN-13 : 9782226166760
Résumé
Au Japon, les fantasmes érotiques et les apparences fluctuent, dans une culture qui depuis des millénaires valorise la notion d'impermanence. Au Japon, l'identité des êtres est transitoire, le plaisir est fugace, la logique est floue, le réel ", est virtuel, la beauté est mortelle... par ; essence. Quant au sexe, forcément, il est protéiforme, polymorphe et pervers. Il s'est imprégné de cette tradition qui prête à chaque chose, une âme : homme, femme, Il papillon, pierre ou fleur, tout " dans ce monde japonais (bouddhiste et shinto) participe d'une universelle propension à faire l'amour de toutes les façons possibles. C'est à dire plus avec le cerveau qu'avec les organes génitaux. Il ne semble y avoir aucune barrière aux fantaisies érotiques dans ce pays qui ne connaît pas le système : binaire - dans ce pays - qui n'oppose pas l'homme à la femme, ni le mail au bien. Journaliste spécialisée dans les contre-cultures, le Japon et l'art déviant, auteur du livre Le sexe bizarre (édition Cherche-Midi), Agnès Giard travaille à Marie-Claire, Playboy ou L'Echo des Savanes. Elle a fait ses débuts dans les magazines de jap'anime en France, en 1993. Ses reportages sur le Japon sont publiés depuis plus de dix ans dans toute la presse en France (Elle, Technikart, Glamour, Biba, DS...) Agnès Giard travaille également pour la presse japonaise : elle est correspondante depuis six ans de la revue mensuelle SM Sniper, à laquelle collabore des artistes aussi prestigieux que Nobuyoshi Araki. Elle a publié son premier livre - Fetish mode - au Japon (éditions Wailea, Tokyo).ExtraitUn idéal féminin pluriel En septembre 1993, des culottes usagées font leur apparition dans des distributeurs automatiques à Chiba. Ces culottes coûtent h 500 yens et une garantie stipule qu'«elles ont été portées par des lycéennes». L'opinion publique s'émeut mais, comme rien dans la loi ne prévoit de sanction à cet étrange commerce, la police interpelle les trois businessmen à l'origine du scandale non pas pour atteinte aux bonnes moeurs, ni même pour tromperie sur la marchandise (ces culottes ont bel et bien été portées par de jeunes filles) mais parce qu'ils ne disposent pas d'une licence les autorisant à vendre des articles d'occasion ! Les quatre-vingt-dix machines disparaissent aussi vite qu'elles sont apparues et bien que certains touristes en retrouvent plus tard la trace dans quelques arrière-ruelles véreuses de Tokyo, elles finissent par sombrer dans l'oubli avec l'apparition de nouvelles lois sur le trafic des sous-vêtements... Hélas, il est déjà trop tard. Dans le monde entier, le Japon n'est plus le pays du mont Fuji, des kimonos et des samurais. C'est le pays des petites culottes sales vendues dans des distributeurs... Le commerce des dessous «frais» (c'est-à-dire encore chauds) ne représente pourtant que la pointe émergée de l'iceberg. Car la majorité des hommes au Japon ne s'intéressent pas aux culottes sales. Ils s'intéressent à celles qui les portent : les jeunes filles. Elles incarnent pour eux l'idéal de la séduction. On les appelle bakapoï, parce que baka signifie «stupide». On les appelle aussi buriko (littéralement : ânesse, bourricot), parce qu'elles font tout pour en avoir de la presse l'air.
À propos de l'auteur
Giard, Agnès
Auteure de livres consacrés au Japon et réalisés en collaboration avec des artistes japonais contemporains, Agnès Giard a successivement publié chez Drugstore L'Imaginaire érotique au Japon (décryptage de la société japonaise par le biais de son rapport au corps, au sexe et au genre), le Dictionnaire de l'amour et du plaisir au Japon (Les 400 mots-clés de la culture japonaise) et un livre de design, Les Objets du désir au Japon (répertoriant les objets les plus révélateurs de la psyché japonaise). Ses recherches portent sur la logique invisible qui sous-tend les manifestations parfois surprenantes de la modernité japonaise. Pour comprendre certains phénomènes de mode ou de société, elle les resi
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