Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Certains grandissent à l'abri d'un oeuf, d'autres bien au chaud dans le ventre de leur mère ou dans une douillette poche ventrale... Certains sont déà formés, d'autres viennent au monde à l'état de larve... Certains doivent faire un grand saut, d'autres des acrobaties pour voir le jour... Certains doivent se débrouiller seuls, d'autres sont dépendants de leurs parents plusieurs années, d'autres encore sont placés en nurserie ou squattent chez leurs voisins... Certains sont enfants uniques, d'autres font leurs premiers pas dans une famille nombreuse...Un ouvrage pour connaître les mille et une façons de naître, de la plus banale à la plus extravagante...Le DVD : De la naissance simultanée de millions de crabes rouges de l'île Christmas à celle d'un unique bébé hyène, le film évoque les diverses manières pour venir au monde, de la plus simple à la plus farfelue, ainsi que les comportements des futurs parents... attentifs, protecteurs ou totalement désintéressés !
Extrait
Grandir à l'abri dans un oeuf
Première cellule d'un être vivant née de la fusion d'un ovule et d'un spermatozoïde, l'oeuf est aussi ce corps de forme variée que produisent certaines femelles et dans lequel se développe l'embryon. Bienvenue dans le monde des ovipares !
° Je ponds, tu ponds, il pond...
Sont appelés ovipares, les animaux qui pondent des oeufs. L'oeuf est un véritable berceau aquatique dans lequel l'embryon se développe à l'abri du monde extérieur. Si sa fonction est la même, il n'est cependant pas constitué de la même façon selon l'espèce qui l'a pondu. Côté animaux aquatiques, il est revêtu d'une très fine membrane, plus ou moins élastique et solide. Tandis que chez les bêtes qui crapahutent sur la terre ferme ou virevoltent dans les airs, il est entouré d'une coquille beaucoup plus rigide.
° Vingt mille lieues sous la coquille
Cette coquille est une sorte de scaphandre inversé : elle n'empêche pas l'eau de rentrer mais de sortir ! Car sur terre, la chaleur du soleil ferait évaporer tout le liquide contenu dans l'oeuf, ce qui entraînerait la momification de l'embryon. Si la coquille ne permet pas à l'eau de s'échapper, elle est néanmoins percée de minuscules pores qui laissent passer l'air mais arrêtent les microbes. Les oeufs des amphibiens, des crustacés ou des poissons, protégés par une simple membrane, sont beaucoup plus perméables. Laissés à l'air libre, ils se dessécheraient en très peu de temps. Ces animaux ont donc pour obligation de pondre dans l'eau, mais certains parviennent néanmoins à contourner cette contrainte en usant de diverses stratégies (voir p. 36-37).
° Au chaud
Afin de se développer, l'oeuf a besoin d'une température relativement élevée et, surtout, constante. Dans l'eau, le problème est minimal car les températures varient très peu d'un jour à l'autre. Sur la terre ferme, c'est une autre histoire, notamment lorsqu'on vit dans un désert chaud ou sur la banquise. À l'exception de ceux des insectes qui résistent très bien aux variations du milieu extérieur, les oeufs sont incubés : ils sont couvés chez certaines espèces, ou parfois enfouis dans le sol (voir p. 38-39 et 40-41).
° Pas encore né et déjà glouton
Même s'il ne ressemble pas encore à grand-chose, dans l'oeuf, l'embryon a déjà besoin de respirer. C'est un tapis de vaisseaux sanguins recouvrant la face intérieure de la coquille qui se charge de lui apporter l'oxygène. Et il doit également se nourrir. Pas d'inquiétude, sa piscine est constituée de ce qu'on appelle le blanc : l'albumen. Cette matière un peu gélatineuse est formée d'eau et de protéines. Le jaune, c'est le vitellus, et c'est la partie la plus riche. Il contient une mixture de protéines, lipides, phosphore, zinc et autres substances. C'est le garde-manger dans lequel l'embryon se sert pour grandir. Mais toutes les bonnes choses ont une fin... Lorsque l'embryon a épuisé ses réserves et qu'il est trop grand pour tenir à l'intérieur de la coquille,