Fiche technique
- Titre : Cahiers secrets de la Ve République, tome 1: (1965-1977)
- Auteur : Cotta, Michèle
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 880
- Genre : Société (Culture, Education, Famille, Mode, Religion, Sexualité)
- Date de publication : 14-11-2007
- Édition : Fayard
- Poids : 1.28 kg
- Dimensions : 15.3 x 4.5 x 23.5 cm
- ISBN-10 : 2213631956
- ISBN-13 : 9782213631950
Résumé
Cela fait bientôt quatre décennies que Michèle Cotta prend des notes dans les antichambres du pouvoir, les congrès des partis, les déambulatoires de l’Assemblée, les conférences de presse de chefs d’État et les déjeuners de notables. Cette matière première, elle y a certes puisé pour rédiger ses articles, nourrir ses commentaires à la radio et à la télévision, mais la partie non exploitée de cette montagne d’informations était restée enfouie. C’est désormais un gisement inédit inappréciable pour l’histoire contemporaine de notre pays, au même titre que le furent naguère les « secrets » de Raymond Tournoux sur la fin de la IVe et le début de la Ve République, ou plus récemment lesVerbatim de Jacques Attali ou les gros volumes de Favier et Rolland sur la période mitterrandienne.L’abondance des matériaux réunis, même triés, a conduit à faire deux tomes, l’un de 1968 à 1981, le second de 1981 à la fin du dodécannat de Jacques Chirac (celui-ci paraîtra au printemps 2008).ExtraitExtrait de l'avant-propos : Mon univers a basculé le jour où un vieil ami de mon père a donné à la petite fille que j'étais encore, comme cadeau d'anniversaire, le Journal d'André Gide. L'émerveillement fut immédiat. Ainsi donc, on pouvait écrire, tous les jours, ce qui vous passait par la tête ou le coeur, choses vues ou pensées secrètes, désirs inavoués ou banalités. Je m'y exerçai aussitôt. Tout de suite le bonheur d'écrire chaque jour sur le même cahier d'écolier m'a submergée. Rien de plus précieux pour moi, la nuit tombée - sous mes couvertures, avec une lampe de poche pour échapper à la censure maternelle, lorsque j'étais enfant, plus confortablement par la suite, mais toujours la nuit, lorsque le téléphone a cessé de sonner, quand les maisons deviennent soudain silencieuses -, que de rédiger, en plusieurs pages ou sur quelques lignes, la chronique du jour. Assez vite, c'est devenu un besoin. D'abord ce furent les révoltes de l'adolescence, sa confusion, ses interrogations existentielles qui me fournirent l'occasion de défoulements aussi inutiles qu'interminables. Puis le départ de Nice, la montée à Paris, les études, les nouvelles connaissances alimentèrent ces écrits quotidiens. L'entrée dans la vie professionnelle - à L'Express, en 1964 - a définitivement transformé en nécessité ce qui n'était qu'une irrépressible occupation. Les cahiers, depuis 1965, sont toujours les mêmes : Clairefontaine, Oxford ou Velin d'Angoulême, il s'agit des mêmes gros carreaux, de la même marge rouge qui permet corrections, notes et surlignages. Au fil du temps, ils ont envahi mes rayonnages. En plus de quarante ans, je n'en ai égaré qu'un, à l'occasion d'un déménagement. En revanche, il m'est arrivé, une seule fois dans ma vie, qu'un de mes cahiers ait été lu, en mon absence, par un proche trop curieux. Il me fallut six mois pour oublier le traumatisme de ce vol qui m'apparut alors comme un viol. Parfois, il s'agit d'un texte rédigé avec le plus grand soin, comme destiné à une publication immédiate, ne nécessitant ni mise au point ni relecture supplémentaire ; parfois, au contraire, ce sont des notes hâtives, à l'écriture déformée par la rapidité, à peine compréhensibles, hélas trop souvent non datées. De temps en temps figurent, agrafées, collées ou «scotchées», des pages complémentaires, fruits d'une écriture diurne en l'absence du cahier resté sur la table de chevet ou au bureau. Sous une forme ou une autre, de 1965 à aujourd'hui, à l'exception de quelques mois, j'ai écrit sinon tous les jours, du moins plusieurs fois par semaine. Plus facilement lorsque, travaillant dans un hebdomadaire - L'Express ou Le Point -, le temps m'était laissé d'une narration quotidienne. Plus difficilement à la radio où la pression de l'instantané, le nombre des éditions, les horaires trop matinaux empêchent souvent la rédaction nocturne.
À propos de l'auteur
Cotta, Michèle
Michèle Cotta est journaliste et écrivain. Michèle Cotta a débuté sa carrière d
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