Fiche technique
- Titre : Une bouteille entre deux mers: Le sang de la vigne, tome 16
- Auteur : Balen, Noël
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 216
- Genre : Romans policiers
- Date de publication : 28-03-2007
- Édition : Fayard
- Poids : 0.261691303 kg
- Dimensions : 13.5 x 1.6 x 21.5 cm
- ISBN-10 : 2213626669
- ISBN-13 : 9782213626666
Résumé
A l'ombre de l'abbaye de La Sauve, le regard posé sur les Landes lointaines, Benjamin Cooker accepte une mission d'expertise qui s'avère délicate et pourrait mettre à mal sa réputation.Un vieux milliardaire californien, une blonde désespérément platine, un avocat québécois un peu trop jovial, une Portugaise incendiaire, un cadavre trop vite enterré, il souffle comme un air de duplicité sur les vignobles de Guyenne. Au fil des saisons, les intérêts s’entremêlent, les ambitions s’entrecroisent, les destins s’entrechoquent et les êtres s’entre-déchirent.Portés par les humeurs du temps, l’oenologue bordelais et son assistant Virgile finiront par dénouer les fils d’une énigme qui navigue entre deux continents, entre le clair et l’obscur, entre deux eaux.ExtraitJanvier, mois des neiges Depuis quelque temps déjà, Benjamin Cooker ne fréquentait plus Le Régent. Il lui préférait Les Quatre Soeurs, cette vieille brasserie bordelaise qui avait traversé le XXe siècle sans un seul coup de peinture ni le moindre ravalement de façade. La modernité n'avait pas eu de prise sur cette institution des allées de Tourny et, chaque jour, Cooker s'en félicitait. En terrasse, hiver comme été, il y savourait en solitaire son thé et son cigare, histoire de s'éloigner du monde. «De prendre du champ», comme il se plaisait à le souligner quand un importun tentait de nouer une conversation en venant troubler ses réflexions auréolées de volutes grises. Même son assistant Virgile ne venait jamais s'asseoir à sa table sans y avoir été invite au préalable. En vieillissant, le premier oenologue de France passait pour un ours mal léché qu'une certaine bonhomie et surtout une parfaite éducation rendaient fréquentable, voire aimable. Ces instants de solitude lui étaient d'autant plus précieux que sa charge de travail ne cessait de croître. Sollicité dans pratiquement tous les vignobles de l'Hexagone, mais aussi et de plus en plus à l'étranger, Cooker songeait parfois à prendre une retraite anticipée pour ne se consacrer qu'à la rédaction de son guide. Cette idée n'avait rien de saugrenu au moment où il devait renoncer à nombre de missions oenologiques, faute de temps et peut-être d'envie... Avec courtoisie et un soupçon de diplomatie, il déclinait poliment les invitations toujours empressées de riches propriétaires souhaitant s'allouer ses services à n'importe quel prix. Il y avait longtemps que Cooker ne courait plus après l'argent, encore moins après la gloire. Rares et bien malins étaient ceux qui savaient s'adjuger ses faveurs depuis qu'il avait décidé de distiller son savoir avec parcimonie. Dans un quart d'heure, il devrait renoncer aux propositions certainement très alléchantes d'un mandataire bordelais qui, depuis un mois, le harcelait au téléphone afin de l'inviter à déjeuner. L'homme lui était totalement inconnu. À l'évidence, il n'appartenait pas à la caste des courtiers et négociants qui gravitent dans les sphères du vin. Il avait un fort accent québécois, un sens de l'humour proche du cynisme et une jovialité quelque peu exubérante. Il en fallait plus pour que Cooker daignât partager un repas en sa compagnie, fût-ce dans le restaurant le plus étoile de Bordeaux. L'oenologue avait invoqué un emploi du temps très chargé et avait décliné une à une ses instantes invitations. De guerre lasse, en guise de fin de non-recevoir, il avait concédé à ce fameux Louis Lucrèce un rendez-vous dans ses bureaux des allées de Tourny. Son Flor de Selva n'était consumé qu'à moitié et son plaisir trouvait son apogée. Aussi Benjamin Cooker décida-t-il de faire fi de la ponctualité, une hygiène de vie qu'il tentait d'inculquer à son jeune collaborateur Virgile Lanssien.
À propos de l'auteur
Balen, Noël
Écrivain et musicien, Noël Balen a coécrit avec Jean-Pierre Alaux la série « Le sang de la vigne », incarnée sur le petit écran par Pierre Arditi. La nouvelle série « Crimes gourmands », dans laquelle sont déjà parus Petits Meurtres à l'étou
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