Le Pitch
Présentation de l'éditeur Angostura, au bord de l'Orénoque, 13 juin 1800. Fils d'une esclave, séparé de sa mère à 5 ans, Pablo est devenu le souffre-douleur de ses demi-frères et n'a guère d'espoir de mener une vie meilleure, quand deux savants européens font escale dans son village. Humboldt et son ami Bonpland traversent l'Amazonie pour dresser l'inventaire de sa faune et de sa flore. Ils remarquent vite la curiosité naturelle, l'esprit vif et les dons pour le dessin de Pablo, et l'emmènent avec eux. En forêt, le garçon sauve la vie de Bonpland. Pendant la traversée vers Cuba, lors d'une tempête, il met à l'abri leur bien le plus précieux : un herbier géant. Galvanisé par leur confiance, Pablo renoue avec son rêve de gosse : retrouver sa mère... Extrait Alexander von Humboldt 1769-1859 et Aimé Bonpland 1773-1858 Alexander von Humboldt naît à Berlin le 14 septembre 1769. Il s'inscrit en 1791 à l'Académie des mines de Freiberg, dans la Saxe, dont il sort avec le diplôme d'ingénieur. La mort de sa mère, en 1796, le laisse à la tête d'une fortune considérable. Il peut réaliser ses projets de voyage et assouvir sa soif de connaissances. Humboldt se fait vite un nom parmi l'élite des savants européens. Comme il est de surcroît diplomate et polyglotte, il parvient à obtenir du roi Charles V d'Espagne, un laissez-passer pour circuler librement dans toutes les colonies espagnoles sud-américaines. Pendant les six années précédant son voyage, Humboldt prépare son expédition : il étudie la géologie, les sciences naturelles, la physique, la chimie, l'astronomie et la botanique. En 1798, à Paris, il se lie d'amitié avec Aimé Bonpland, jeune chirurgien de marine, féru de botanique. (De son vrai nom Aimé Goujaud, Bonpland est né à La Rochelle le 29 août 1773.) Ils partagent les mêmes idées humanistes et la même passion pour les sciences et pour les voyages. De plus, leurs compétences scientifiques se complètent parfaitement. Humboldt, qui finance le projet, propose à Aimé Bonpland de l'accompagner. Le 5 juin 1799, ils embarquent au port de La Corogne, en Espagne, à destination du Venezuela, en Nouvelle-Espagne. Un mois plus tard, ils débarquent sur le continent sud-américain, à Cumanà, au Venezuela. De 1799 à 1804, Humboldt et Bonpland vont explorer de vastes régions encore méconnues. Ils s'aventurent au coeur de la forêt amazonienne où ils découvrent la végétation tropicale, collectent des spécimens d'animaux et de plantes inconnus en Europe, enregistrent une quantité impressionnante de données météorologiques et cartographiques, établissent la topographie des fleuves (ils découvrent un canal naturel qui relie entre eux les deux grands fleuves d'Amazonie, l'Orénoque et l'Amazone) et celle des plus hauts sommets de la cordillère des Andes (ils gravissent le Chimborazo, volcan haut de 6 310 mètres, mais sont bloqués par une crevasse infranchissable à quelques mètres du sommet. Ils sont les premiers à atteindre une telle altitude sans équipement spécial). Leurs observations, soigneusement consignées dans des carnets, sont complétées par des milliers d'aquarelles et de dessins de plantes et d'animaux, et par des cartes accompagnées de notes sur les propriétés médicinales des plantes, leur usage et le climat. Ils rassemblent leur collecte de plantes en trois collections pour limiter les pertes au cours de l'expédition : la première collection est envoyée vers l'Espagne et la France, la deuxième vers les États-Unis et l'Angleterre, et la troisième voyage avec eux jusqu'à la fin de l'aventure, soit 42 caisses renfermant un herbier de 6000 plantes tropicales. En tout, ils recensent 20 000 spécimens collectés tout au long du voyage. Mais, malgré ces précautions, les dégâts et les pertes seront importants. Humboldt consigne également dans ses écrits des données démographiques, sociologiques et politiques (Essai politique sur l'île de Cuba). Tout comme son ami Bonpland, il est révolté par le sort réservé aux Amérindiens dans les colon