« L'aventure c'est ce petit vent qui vous soulève les cheveux quand on sautille... » Une petite brise du grand large qui nous enivre imperceptiblement quand on lit les histoires d'Olga. Olga est une rebelle, une idéaliste. Olga s'insurge contre l'ennui, les injustices, les trahisons. Olga grandit et s'interroge sur le monde dans lequel elle vit. « Olga m'a demandé si ça valait la peine de vivre pour toujours s'ennuyer », raconte la maîtresse. Les adultes n'ont pas toujours de réponses. Olga invente les siennes et bâtit un monde meilleur où la poésie et la solidarité l'emportent.Kéthévane DavrichewyLire les histoires d'Olga, ça peut vraiment aider à s'en sortir dans la vie. On y apprend comment mener une enquête sérieuse sur l'existence du Père Noël, ou ce qu'il convient de mettre dans un balluchon. Olga aime réfléchir à des questions capitales du genre : est-ce qu'Orléans est en France ? Pourquoi est-il difficile de faire des voeux ? Pourquoi les parents ont-ils toujours peur ? De son côté, elle ne redoute que l'ennui. Si ça continue, elle n'aura rien à raconter quand elle sera grande. Alors elle s'invente des aventures et s'embarque dans les défis les plus fous. Heureusement, sa grande soeur Esther est là pour l'aider et lui souffler des phrases magiques comme « Il faut laisser la porte ouverte à l'erreur, sinon par où entrerait la vérité ? »Agnès DesartheSi vous avez vu une femme, debout, écrabouillée par les voyageurs de la ligne 14, mais qui, en dépit des mauvaises conditions de voyage, éclatait de rire, c'était peut-être moi quand je lisais Olga au ski. Qui de Maman ou d'Olga est la plus courageuse quand elles se font surprendre par une tempête de neige ? Ni l'une ni l'autre. Le courage vient de leur complicité, de leur drôlerie. En pleine tempête, Olga demande à Maman: « Qu'est-ce que tu ferais si quelqu'un que t'aimes beaucoup t'offre quelque chose que tu n'aimes pas du tout ? » Maman éclate de rire. Et tant qu'on rit, on est encore en vie ! Lire la série des Olga, c'est entrer dans l'univers d'une petite fille qui fait des colliers pour Maman avec LE bouton qui appartient à la maîtresse, qui appelle ses poissons Marc et Françoise, qui tend des pièges au Père Noël, et qui, lorsqu'elle est fâchée, voudrait rebaptiser sa rue « rue des Non». Moi, j'attends que ma petite fille grandisse un peu pour pouvoir lire les aventures d'Olga avec elle. Je sais déjà que nous rirons ensemble en nous reconnaissant dans ces histoires.Nathalie KupermanSi on peut aimer un livre parce qu'une seule de ses phrases vous a touché au plus profond – et c'est mon cas –, en voici une extraite d'Olga fait une fête : « Selon Maman, un enfant ne doit jamais obéir à une phrase qui le culpabilise. » Tout simplement, en quelques mots, le poids qui nous a étouffés, qui continue parfois de nous étouffer à l'âge adulte, se transforme en plume. Olga refuse les compromis des adultes, slalome entre les « il faut » et les « on ne peut pas ». Avec Olga, Geneviève Brisac rend aux tragédies de l'enfance toute leur réalité, celles dont les parents disent en haussant les épaules que ce n'est pas grand-chose. Elle sait aussi rappeler en nous la joie, l'euphorie, l'infini des possibilités de nos huit ans. Olga est une héroïne consolatrice qu'il est temps de (re)découvrir, c'est une petite fille avec un prénom de princesse, de grand-mère, de fée. Olga ? C'est une magicienne qui méritait bien son propre château à elle toute seule, et c'est chose faite aujourd'hui !Jérôme Lambert
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