Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Didier Daeninckx présente
21 récits policiers
Une préface inédite et une interview exclusive de Didier Daeninckx, auteur de nombreux récits policiers très appréciés des enseignants et des élèves
Un recueil de 21 textes classiques et contemporains d’auteurs variés, organisés en parcours thématique
Un appareil pédagogique complet pour l’étude en classe, rédigé par un enseignant
Conte, roman à énigme, roman noir, roman historique, satire sociale ou politique, ces récits policiers incontournables, présentés par Didier Daeninckx, feront découvrir aux élèves, au travers des nombreux auteurs qui se sont saisis de ce genre, la littérature aux prises avec l’histoire, le tragique et l’absurdité du monde qui lui ont donné forme.
Auteurs du recueil
Edgar Poe, Charles Barbara, Émile Gaboriau, Arthur Conan Doyle, Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Agatha Christie, Georges Simenon, Robert Louis Stevenson, Pierre Véry, Boileau-Narcejac, Ellery Queen, Raymond Chandler, Didier Daeninckx, Daniel Pennac, Fred Vargas, Jean-Claude Izzo, Umberto Eco, Graham Greene, Tonino Benacquista
Biographie de l'auteur
« Et si Didier Daeninckx était une couleur ? » – Ce serait le noir : noir comme les romans policiers qu’il écrit ; noir comme la mort qui entra dans sa vie la nuit du 8 février 1962, quand, au métro Charonne, une amie de sa mère mourut sous les coups des policiers parce qu’elle manifestait contre la guerre coloniale qui ensanglantait l’Algérie ; noir comme l’ombre dont il tire les épisodes tragiques de l’histoire contemporaine ; noir comme les Kanaks de l’île de Lifou qui lui ont raconté comment, en 1931, cent cinq des leurs ont été parqués à Paris, au milieu de crocodiles, pour servir d’attraction à l’Exposition coloniale ; noir comme le visage de Christian Karambeu, dont les deux arrière-grands-pères faisaient partie de ces hommes, femmes et enfants exposés comme des « cannibales français » et finalement échangés contre des crocodiles du zoo de Hambourg… Didier Daeninckx rencontre la terre de Nouvelle-Calédonie en 1997 : il y a été invité par le directeur de la Bibliothèque centrale, qui veut apporter la culture du livre à toutes les tribus de l’archipel. Il visite alors les cases-bibliothèques et lui, l’écrivain, découvre un peuple dont la culture est essentiellement orale. Le soir, à la veillée, des conteurs lui racontent des légendes, des histoires ; un jour, quelqu’un évoque le triste sort des Kanaks de l’Exposition coloniale de 1931. Ce drame, que la presse parisienne de l’époque traita comme un simple fait divers, émeut profondément Didier Daeninckx, dont l’histoire personnelle, les choix politiques et littéraires sont marqués par la lutte contre toutes les formes de discrimination. Né à Saint-Denis en 1949, il porte le nom d’une lignée de déserteurs que l’exil conduisit de Gand à Stains et de la boue des tranchées à la « boue des banlieues ». Du côté maternel, il descend de cheminots militants communistes ; sa mère elle-même se bat contre les guerres coloniales et le fascisme. Dans la cour de son école d’Aubervilliers, ses copains sont kabyles, africains. Et quand, dans les années 1960, il abandonne un travail d’imprimerie pour voyager, il va à la rencontre des hommes du Maghreb, du Moyen-Orient et de Cuba. Depuis qu’il est devenu écrivain, son travail ne cesse de croiser ce qu’il appelle sa « romance familiale » et le nom d’hommes, de lieux que l’histoire de France aurait parfois voulu oublier, voire effacer. Ainsi, quand, en 1998, on lui demande une contribution au cent cinquantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage, il rédige une pièce radiophonique intitulée Des Canaques à Paris, dont il reprend le thème pour écrire Cannibale et, ainsi, fixer par écrit un peu de la souffrance du peuple kanak. Car celui qui a dit « Pour moi, c’est une maxime d’écrivain : être un homme contre » ne cesse, en fait, d’écrire pour la mémoire collective.