Le Pitch
Présentation de l'éditeur
"On raconte qu'aux alentours de l'île de Brac, quand le vent souffle violemment, on peut entendre la voix des trépassés." Le ton est donné. Nous sommes au XVIIIe siècle sur une île perdue au large de la Bretagne, où Jean-Baptiste Poulain a été engagé comme précepteur de Nolwen, le fils du baron de Brac. Lequel baron a si mauvaise réputation que les villageois l'appellent "l'ogre". En fait, le baron s'avère sympathique, et confus de ne pouvoir présenter Nolwen à son jeune précepteur : il a disparu le matin même avec son cheval. Un caprice de son âge, sans doute. Mais à l'heure du souper, on ramène Nolwen à l'état de cadavre. Ayant perdu son emploi, Jean-Baptiste Poulain souhaite rejoindre le continent, mais le bateau est reparti. Il est coincé sur l'île, et les villageois se montrent particulièrement hostiles. La légende dit que l'île cache une porte donnant sur l'autre monde, et que la porte a pour gardien un monstre qui tue les enfants. La superstition des villageois fait le reste. Mais la vérité que va découvrir Jean-Baptiste Poulain, concernant le baron, les enfants assassinés et Nolwen ? qui a l'air très vivant, pour un mort ? est bien pire que la légende. Et les prétentions "scientifiques" du baron, bien pires que les superstitions. Dans un décor angoissant de lande bretonne, propice aux mystères, l'histoire d'un jeune homme qui est arrivé "au mauvais endroit, au mauvais moment". Fabien Vehlmann et Matthieu Bonhomme signent ici le premier tome du "Marquis d'Anaon", une série qui mêle aventure, fantastique et folie humaine avec une maîtrise époustouflante.
Biographie de l'auteur
Fabien Vehlmann est né le 30 janvier 1972 à Mont-de-Marsan, dans les Landes. (Il en gardera l'amour des arbres tordus par le vent.) Trois ans plus tard, il déménage en Savoie, où il passe une enfance "vraiment chouette", un harmonieux dosage entre introversion ? il adore inventer des jeux tout seul ? et sociabilité ? il adore retrouver ses potes. "J'ai eu de la chance, mes parents m'ont laissé jouer, au lieu de me faire bosser dès la maternelle." Vers 6 ans, il attaque la bande dessinée et remplit ses cases de dessins genre "sténo". Il se découvre aussi un don d'amuseur public, qu'il se croit obligé d'entretenir jusqu'au moment où il comprend qu'il a aussi le droit d'être triste. Cela nous vaut (peut-être) les moments les plus touchants de "Samedi et Dimanche". Quand, par exemple, entre deux rigolades, Samedi se chope le blues ; il n'est plus qu'un pauvre petit chiffon qui veut "tomber ici et puis rester tout mou sur le sol, et puis pleurer". Arrivé à la fin du lycée, Vehlmann se dit que la BD n'est pas une orientation professionnelle raisonnable. Il entre à l'école supérieure de commerce de Nantes, navigue dans le marketing des jouets, et sort diplômé en 1995. Objecteur de conscience, il se retrouve administrateur d'une troupe de théâtre. "C'était comme être planté au milieu d'une pâtisserie sans pouvoir manger les gâteaux : je ne vivais que les aspects chiants de la création !" Malgré tout, il tourne deux ou trois courts-métrages avec les comédiens et s'essaie à la radio dans une station locale, avec des sketches qui font bien marrer le technicien ? c'est toujours ça. En 1996, ?Spirou' organise un concours d'écriture de scénarios. Il faut envoyer quatre pages, il en tartine quarante... c'est beaucoup trop ! Il envoie donc ses pages en marge du concours. Il reçoit une réponse mitigée ? "Peut mieux faire" ? qui le galvanise parce que c'est une réponse quand même. En vue de "mieux faire", il attaque une autre BD qu'il renvoie au même ?Spirou'. Réponse : "C'est toujours pas ça." "Là, j'ai morflé : je me voyais déjà en haut de l'affiche !" Le jeune homme fait alors fait un pari : au lieu de chercher du boulot dans le commerce, il va rester chez ses parents pendant un an pour écrire de la BD. "J'ai eu du pot, mes parents ont accepté. J'ai toujours eu beaucoup de chance, je tiens à le dire." Cette fois, ?Spirou' est conte