Le Pitch
Présentation de l'éditeur Printemps 1986. Cinquante ans après l'entrée de l'armée des nationalistes dans le village de Soledad, Carmen et Pablo, un couple de Journalistes, veulent écrire l'histoire de Tiburcio. Grâce aux témoignages de ses enfants ils apprennent comment celui-ci vécut caché sous son propre toit, tel un homme fantôme. Une reconstitution à travers des fragments de mémoire... Quatrième de couverture A Soledad, le travail est dur mais les gens en ont l'habitude. Ils vivent heureux loin des rumeurs de la ville. Ceux qui suivent l'actualité savent qu'en Europe, le fascisme triomphe en Allemagne et en Italie. Tiburcio, homme de paix et républicain, se souvient de ces temps tranquilles, mais aussi des premiers incidents politiques que connut Soledad et de la folie meurtrière qui suivit. Le 30 août 1936, l'armée des nationalistes investit et pille le village. Elle laisse place aux vainqueurs, les phalangistes. Ceux-ci sont décidés à instaurer une nouvelle justice, celle de la vengence aveugle. Tiburcio ne se doute pas encore que dans cette Espagne déchirée, où les combats ressemblent à des assassinats, il vient de commencer une forme d'existence que peu d'êtres auraient pu supporter : celle de vivre caché sous son propre toit, une vie d'homme fantôme. Dans cet album, ainsi que dans La mémoire blessée, qui paraîtront tous deux à la mi-septembre 98, Tito chronique ces années de malheur et de déchirement où vivre debout dans la lumière était une vraie gageure. Passé et présent se mêlent étroitement et le souvenir de ces jours où Soledad vivait à genoux revient en mémoire. Biographie de l'auteur Tiburcio de la Llave, alias Tito, est né le 4 mai 1957 près de Tolède (Espagne). À l'âge de six ans, il quitte son pays et s'installe dans la région parisienne où il vit encore aujourd'hui. En 1974, il étudie les arts graphiques au lycée de Sèvres et crée le fanzyne Cyclone où il publie ses premières bandes dessinées. À vingt ans, il entre dans un studio de publicité. Sa véritable carrière de dessinateur de BD ne débute qu'en 1980 lorsqu'il crée pour Aïe ! puis pour le magazine Circus la série Jaunes sur un scénario de Jan Bucquoy. Inspecteur de police, en Belgique, Jaunes est un personnage tourmenté par le souvenir de son père juif, mort pendant la Seconde Guerre mondiale. Les dessins de Tito sont clairs, précis, le décor minutieux, réaliste. L'intrigue, plus politique que policière causera quelques difficultés au journal Circus qui se verra interdit en Belgique suite à la publication de Jaunes : Affaires royales. C'est également en 1980, que Tito signe dans la revue (À Suivre) les premières planches de sa série Soledad. Devenu scénariste et dessinateur, Tito traduit l'atmosphère des petits villages espagnols à travers des scènes où se résume en quelques pages toute l'intensité de l'Espagne. Tout y est : le rythme de la vie, les vieux, la religion, la pauvreté, la mort, l'amour, la solitude, la lumière. À partir de 1982, Tito s'adresse aux jeunes en publiant dans Okapi les premiers épisodes de Tendre Banlieue (éditions Bayard, à présent disponible chez Casterman). À travers une bande de copains, comme en connaissent tous les adolescents d'aujourd'hui, il nous dépeint la vie de banlieue, ses cités, ses quartiers, ses clans. Le ton est juste et les ados ne s'y trompent pas. Au fil des ans, Tito instaure une vraie complicité entre lui et ses lecteurs. En 1998, il reprend, chez Casterman, la série Soledad initialement publiée par Glénat. Quant à Tendre Banlieue, la série s'enrichit régulièrement de nouveaux épisodes et de nouvelles thématiques, pour le plus grand plaisir de lecteurs toujours plus nombreux.