Fiche technique
- Titre : Aujourd'hui, maman est morte
- Auteur : Berling, Charles
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 192
- Genre : Romans
- Date de publication : 17-09-2011
- Édition : FLAMMARION
- Poids : 0.238 kg
- Dimensions : 13.5 x 1.5 x 21 cm
- ISBN-10 : 2081255189
- ISBN-13 : 9782081255180
Résumé
Elle est l'enfant unique d'un couple qui se déchire : Nadia grandit dans l'odeur de poudre et de feu. Entre Gaston, le père tyrannique et violent, et Fernande, la mère adorée, opprimée, qui lutte pour s'émanciper, la petite Française du Maroc souffre jusque dans sa chair. Cette enfant de Meknès, devenue une femme en morceaux, c'est la mère de Charles Berling. Aujourd'hui, elle est morte. Mais elle revit sous la plume de l'acteur qui la transfigure dans son récit. Charles Berling, en suivant ses traces, remonte le cours du mal qui a brisé Nadia. Il tente de percer le mystère de son histoire, de résoudre une énigme laissée en héritage. Son enquête, vitale, lui fait traverser les paysages intenses du Maroc et les zones rouges de son identité. Charles Berling est acteur, metteur en scène, scénariste et réalisateur. Il est l'auteur du livre Les joueurs, entretiens avec Michel Bouquet (Grasset, 2001).ExtraitNous l'avons enterrée hier. Tout me lâche aujourd'hui, mes jambes sont faibles, mon esprit au zéro. C'était une bataille perdue d'avance. Maman est morte le huit mai, le «oui, mais»... Quelque chose de son rictus de mort m'envahit et me casse les os. J'ai l'impression que je ne pourrai plus jouer, plus jamais jouer. Les larmes ne peuvent venir, franches et massives. Non, ça n'a pas eu lieu. Ça ne peut pas avoir eu lieu, lieu d'être. Où suis-je à présent sans elle, sans l'origine de ma vie ? Je suis au vent. Quelques jours auparavant, elle vivait. Atrocement. Mes frères, mes soeurs ont tenu, guettant sa mort certaine avec les doux yeux de la fatalité, mon père coincé dans son fauteuil, au pied du lit de la mourante, la tête légèrement tournée, comme n'osant regarder. Son regard de biais scrute le désastre. C'est un enfant qui se retranche derrière ses épaisses lunettes. Ses petits yeux semblent compter les signes de mort qui s'additionnent tous les jours un peu plus dans cette pièce sans âme où ma mère est méconnaissable. Le médecin qu'il fut connaît le chemin, il sait où il mène et en combien de temps. Je suis souvent immobile. Pourquoi bouger ? Lui faire avaler une cuillère de cette nourriture protéinée n'est que prolonger un peu plus le cancer qui la ronge. Elle dort la bouche ouverte, ses poumons aspirent à grand-peine l'air confiné de la chambre à coucher, les volets sont fermés mais le soleil éclatant du dehors insiste pour entrer. Le soleil n'est pas le même pour tous, il ne va pas jusqu'aux tombes. Seule la mort traverse les matières. Elle se glisse dans maman. Et c'est comme si elle me donnait un acompte, une petite avance.
Quatrième de couverture
Reprenant comme titre la première phrase de« L'étranger» ;d'Albert Camus, ce récit évoque l'histoire de Nadia, la mère de Charles Berling, liée à l'histoire coloniale du Maroc. Ainisi, Katia, brillante et capable de tous les excès, déracinée et déchirée par son histoire, voudrait s'émanciper...Biographie de l'auteurActeur, metteur en scène, scénariste et réalisateur, Charles Berling est aussi l'auteur des Joueurs (Grasset, 2001).
À propos de l'auteur
Berling, Charles
Acteur, metteur en scène, scénariste et réalisateur, Charles Berling est aussi l'auteur des Joueurs (Grasset, 2001).
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