Fiche technique
- Titre : Une histoire de la langue de bois
- Auteur : Delporte, Christian
- Langue : Français
- Format : Poche
- Nombre de pages : 384
- Genre : Histoire générale et thématique
- Date de publication : 23-02-2011
- Édition : FLAMMARION
- Poids : 0.26 kg
- Dimensions : 10.7 x 1.7 x 17.7 cm
- ISBN-10 : 2081249553
- ISBN-13 : 9782081249554
Résumé
Les Allemands parlent de langue de béton, les Chinois de langue de plomb, les Cubains du tac-tac... Quel que soit le nom coloré qui la désigne, la langue de bois prospère sous toutes les latitudes. Comme si elle était devenue, à nos yeux fatigués, l'expression même de la politique. Courte vue : la langue de bois a bel et bien une histoire, que Christian Delporte fait commencer en 1789 avec la Révolution française, pour la première fois, les mots deviennent infâmes ou nobles indépendamment de leur sens, suscitant un art oratoire magnifique d'ennui. En URSS, en Allemagne nazie comme dans les démocraties populaires, la langue de bois connaît des développements virtuoses, avec des variantes très efficaces en Afrique et au Maghreb. Quel que soit le régime politique, elle s'épanouit particulièrement en temps de guerre : de Napoléon à George Bush, en passant par 14-18 et les "événements" d'Algérie, le bourrage de crânes recourt aux mêmes techniques pour voiler une défaite ou déguiser une retraite en victoire. Et en période de crise, la langue de bois sait déployer des ressources insoupçonnées pour tourner autour du pot, qu'elle invite pudiquement à la rigueur ou claironne la sortie du tunnel. Sa dernière invention, qui fera date, c'est le parler-vrai : la langue de bois finira bien par nous persuader qu'elle est morte, tant nos politiques font d'efforts pour parler aujourd'hui, disent-ils, comme tout le monde...Quatrième de couvertureLes Allemands parlent de langue de béton, les Chinois de langue de plomb, les Cubains du tac-tac... Quel que soit le nom coloré qui la désigne, la langue de bois prospère sous toutes les latitudes. Comme si elle était devenue, à nos yeux fatigués, l'expression même de la politique. Courte vue : la langue de bois a bel et bien une histoire, que Christian Delporte fait commencer en 1789 avec la Révolution française, pour la première fois, les mots deviennent infâmes ou nobles indépendamment de leur sens, suscitant un art oratoire magnifique d'ennui. En URSS, en Allemagne nazie comme dans les démocraties populaires, la langue de bois connaît des développements virtuoses, avec des variantes très efficaces en Afrique et au Maghreb. Quel que soit le régime politique, elle s'épanouit particulièrement en temps de guerre : de Napoléon à George Bush, en passant par 14-18 et les «événements» d'Algérie, le bourrage de crânes recourt aux mêmes techniques pour voiler une défaite ou déguiser une retraite en victoire. Et en période de crise, la langue de bois sait déployer des ressources insoupçonnées pour tourner autour du pot, qu'elle invite pudiquement à la rigueur ou claironne la sortie du tunnel. Sa dernière invention, qui fera date, c'est le parler-vrai : la langue de bois finira bien par nous persuader qu'elle est morte, tant nos politiques font d'efforts pour parler aujourd'hui, disent-ils, comme tout le monde...
Quatrième de couverture
Les Allemands parlent de langue de béton, les Chinois de langue de plomb, les Cubains du tac-tac... Quel que soit le nom coloré qui la désigne, la langue de bois prospère sous toutes les latitudes. Comme si elle était devenue, à nos yeux fatigués, l'expression même de la politique. Courte vue : la langue de bois a bel et bien une histoire, que Christian Delporte fait commencer en 1789 avec la Révolution française, pour la première fois, les mots deviennent infâmes ou nobles indépendamment de leur sens, suscitant un art oratoire magnifique d'ennui. En URSS, en Allemagne nazie comme dans les démocraties populaires, la langue de bois connaît des développements virtuoses, avec des variantes très efficaces en Afrique et au Maghreb. Quel que soit le régime politique, elle s'épanouit particulièrement en temps de guerre : de Napoléon à George Bush, en passant par 14-18 et les «événements» d'Algérie, le bourrage de crânes recourt aux mêmes techniques pour voiler une défaite ou déguiser une retraite en victoire. Et en période de crise, la langue de bois sait déployer des ressources insoupçonnées pour tourner autour du pot, qu'elle invite pudiquement à la rigueur ou claironne la sortie du tunnel. Sa dernière invention, qui fera date, c'est le parler-vrai : la langue de bois finira bien par nous persuader qu'elle est morte, tant nos politiques font d'efforts pour parler aujourd'hui, disent-ils, comme tout le monde...Biographie de l'auteurHistorien, directeur de la revue Le Temps des médias, Christian Delporte est passionné de BD, dessinateur à ses heures et lecteur assidu de Charlie Hebdo depuis son adolescence. Il a consacré sa thèse d'histoire au dessin de presse et il est aujourd'hui un spécialiste de la caricature. Parmi ses ouvrages : Les crayons de la propagande. Dessinateurs et dessin politique sous l'Occupation (CNRS éditions), Histoire des médias en France, de la Grande Guerre à nos jours, (avec Fabrice d'Almeida) chez Flammarion.
À propos de l'auteur
Delporte, Christian
Historien, directeur de la revue Le Temps des médias, Christian Delporte est passionné de BD, dessinateur à ses heures et lecteur assidu de Charlie Hebdo depuis son adolescence. Il a consacré sa thèse d'histoire au dessin de presse et il est aujourd'hui un spécialiste de la caricature. Parmi ses ouvrages : Les crayons de la propagande. Dessinateurs et dessin politique sous l'Occupation (CNRS éditions), Histoire des médias en France, de la Grande Guerre à nos jours, (avec Fabrice d'Almeida) chez Flammarion.
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