Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Les émotions guident l'homme dans sa vie, ses actions, ses relations aux autres et à soi. Parler des émotions qui nous subliment ou nous détruisent, c'est parler de soi. C'est ce que fait la collection «Émotions», dans laquelle s'expriment des auteurs incontournables de la littérature adolescente. Un roman pour une émotion : pour la pousser à son paroxysme, conduire le lecteur dans son meilleur comme son pire. Une émotion exacerbée qui submerge le héros et le guide malgré lui dans sa vie, le captive, l'emprisonne. La collection «Émotions» s'adresse aux adolescents à partir de 13 ans.
À chaque roman son émotion choisie par l'auteur : l'amour, la colère, la jalousie, etc. Des auteurs phares de la littérature pour adolescents : Malika Ferdjoukh, Elisabeth Brami, Nathalie Legendre, Sarah Cohen-Scali...
Des romans forts, des récits vrais auxquels les jeunes lecteurs s'identifient aisément Un principe graphique fort.
Willa Ayre s'est classée dans la catégorie des filles que les garçons ne voient jamais, des insignifiantes, des petits chats caustiques mais frileux, lago, lui, attire tous les regards. Il est le garçon dont rêvent toutes les filles du lycée.
Dès la rentrée, lago pose les yeux sur Willa et la choisit. Mais à une fête, Willa rencontre le bizarre et ténébreux Edern. Dès lors, sa vie prend une tournure étrange. De la grande maison obscure cachée au fond de l'impasse, la jeune fille doit découvrir les secrets, sonder son coeur, et faire un choix...
Extrait
Jusqu'à un certain jour de mes onze ans, tout le monde m'appelait Wilhelmina. Pas facile à écrire, pas facile à prononcer, pas facile à porter. Seule une fille mentalement robuste peut espérer se tirer indemne d'un pareil prénom.
Ce n'est pas mon cas. Robuste, je ne le suis pas.
D'après ma copine Fran, on me classe dans les petits chats mouillés. Qui griffent parfois, pour donner le change. Mais bernique, ils ne trompent personne. Mouillés, petits, et chats ils restent.
Wilhelmina donc.
Au mois d'avril de ma onzième année, est passée dans la vie de mon père une jeune femme qui portait le prénom divinement reposant de Jennifer. Elle avait un accent à couper au hachoir venu du centre de l'Europe, d'un de ces pays où, au petit jeu on part où en vacances, cet été ?, le routard avisé s'empresse de changer la direction de son index pointé sur le globe si le hasard l'a fait tomber dessus.
Jennifer avait une jupe écossaise fort courte, un cardigan fuchsia, les jambes enduites d'un autobronzant dont la teinte m'évoquait irrésistiblement les caramels au beurre salé de ma mère.
- Wilhelmina ? ! grimaça-t-elle lorsque papa nous présenta.
- Jennifer ? ! m écriai-je du tac au tac.
Elle se tenait debout, pile poil devant Obturation de l'espace-temps, la dernière sculpture de Thomas Ayre, mon père. Elle me la dissimulait en grande partie... ce qui ne me gênait nullement. Il n'est jamais agréable de découvrir que son géniteur a fait une razzia sur les poêles, casseroles et mixer de la maison, même si c'est pour les ériger en Obturation de l'espace-temps ! Surtout à l'insu de votre mère qui va gueuler, sûr et certain.
J'ouvre ici une parenthèse : j'avais bien compris, et depuis belle lurette malgré mon jeune âge, que les Jennifer que papa me présentait dans les expos, vernissages et galeries d'art où on le vénérait, devaient faire l'objet d'une absolue discrétion. On n'en avait jamais parlé, lui et moi, bien sûr. Mais j'ai su très vite qu'en aucun cas, on ne devait aborder ce sujet avec Catherine Ayre. Ma mère.
Quatrième de couverture
Willa Ayre s'est classée dans la catégorie des filles que les garçons ne voient jamais, des insignifiantes, des petits chats caustiques mais frileux. Iago, lui, attire tous les regards. Il est le garçon dont rêvent toutes les filles du lycée. Dès la rentrée, Iago pose les yeux sur Willa et la choisit. Mais à une fête, Willa rencontre le bizarre et ténébreux Édern. Dès lors, sa vie prend une tournure étrange. D