Le Pitch
Quatrième de couverture
Une Bugatti au pied des Pyramides, une felouque aménagée en yacht somptueux, de rares touristes en costume blanc coiffés d'un panama quelques images d'un voyage en Égypte au temps des derniers rois, Fouad et Farouk, entre 1917 et 1952. Mais seulement quelques voyageurs ne se contentent pas de contempler les ruines. Maurice Barrès, Rudyard Kipling, Francis Carco, André Gide et d'autres mesurent à quel point ces années folles égyptiennes sont fascinantes : dans un pays tourné vers l'Europe, protégée par l'armée britannique, une très singulière société s'épanouit au Caire et à l'Alexandrie. Francophone, cosmopolite, avide de plaisirs en tous genres, elle semble vivre d'autant plus intensément qu'elle se sait menacée. C'est l'Égypte du Quatuor d Alexandrie de Laurence Durell, ou celle popularisée plus récemment par Robert Solé dans Le Tarbouche. En 1945, un voyageur note : «Au Caire et à Alexandrie, sur dix personnes réunies à une table, on note pas moins de huit nationalités différentes... » Un cinéma prospère, un théâtre d'avant-garde, des groupements littéraires, une presse florissante témoignent de la vitalité culturelle d'un monde pourtant fragile. On y adule autant Om Khalsoum et Farid el Atrache que Maurice Chevalier ou Jean Marais. On y vénère des danseuses comme Tahya Carioca ou Samia Gamal... Un monde d'une grande diversité, où voient le jour aussi bien Cavafy que Ungaretti, Albert Cossery que Georges Henein, Youssef Chahine que Naguib Mahfouz, sans oublier Claude François ou Dalida... L'inconscience et la futilité du roi Farouk, l'injustice et la corruption, l'ambition de quelques officiers suffiront à interrompre ce mirage.
Sur ce monde, nous possédons de nombreux témoignages : récits d'écrivains d'Égypte ou de voyageurs. Ils nous offrent en même temps un aperçu des délices d'un voyage en Égypte avant l'ère du tourisme de masse.
Et nous possédons surtout d'extraordinaires photographies inédites : conservées au Caire ou à Beyrouth, dans des institutions ou chez des particuliers, elles restituent cet étonnant feu de paille que fut l'Égypte des derniers rois.
Présentation de l'éditeur
Un somptueux cabriolet au pied des Pyramides, une felouque aménagée en yacht, des touristes en costume blanc coiffés d'un panama : quelques images d'un voyage en Égypte au temps de ses rois, Fouad et Farouk, dans la première moitié du XXe siècle. L'époque voit naître ici le tourisme organisé à grande échelle, sous l'égide de Thomas Cook. Cinquante mille privilégiés empruntent chaque année ses bateaux pour effectuer la très courue croisière sur le Nil. Parmi les voyageurs, rares sont ceux qui ne se contentent pas de contempler les ruines. Rudyard Kipling, Jean Cocteau, André Gide et d'autres mesurent à quel point ces " années folles " égyptiennes sont fascinantes : dans un pays tourné vers l'Europe, " protégé " par l'armée britannique, une très singulière société s'épanouit au Caire et à Alexandrie. Francophone, cosmopolite, avide de plaisirs en tous genres, elle semble vivre dans l'insouciance sur des sables mouvants. C'est l'Égypte du Quatuor d'Alexandrie de Laurence Durell, ou celle popularisée plus récemment par Robert Solé dans Le Tarbouche. Un monde d'une grande diversité, où voient le jour aussi bien Cavafy que Ungaretti, Albert Cossery que Taha Hussein, Youssef Chahine que Naguib Mahfouz, Oum Khalsoum que Dalida... Sur ce voyage et sur ce monde, nous possédons de nombreux témoignages écrits. Et nous possédons surtout d'extraordinaires photographies inédites : conservées au Caire ou à Beyrouth, dans des institutions ou chez des particuliers, elles restituent cet étonnant feu de paille que fut l'Égypte des rois.
Biographie de l'auteur
Alain Blottière séjourne régulièrement en Egypte depuis 20 ans. Romancier, il a aussi consacré plusieurs ouvrages à ce pays : Egypte 1900 vue par les cartes postales, L'Oasis, Tableaux des oasis égyptiennes, Petit dictionnaire des dieux égyptiens...