Résumé
Imagine-t-on les Alliés, en toute connaissance du génocide des juifs, ne déférant pas en 1945 l'amiral Dönitz au tribunal de Nuremberg, mais le maintenant au pouvoir pour contrer les ambitions de Staline ? Ce fut, toutes proportions gardées, pourtant le cas au Cambodge. Sur une population estimée à 7 900 000 habitants, le régime de Pol Pot causa la mort de quelque 1 700 000 personnes, soit plus de vingt pour cent de la population. L'unicité du génocide au Cambodge ne tient cependant pas seulement à ce bilan, sans égal en ce siècle, de la liquidation de presque un quart de la population d'un pays, mais à la mobilisation totale des formes raciales et sociales du crime. [... ]De ce génocide, nous n'avons toutefois qu'une mémoire abstraite, vague, sans contours. Car les impératifs géostratégiques des Etats-Unis et de la Chine firent que les auteurs du génocide, après leur chute, ne furent pas jugés, mais soutenus contre le Viêt Nam. Faute que la justice soit passée, l'histoire, à l'échelle des nations, cultive une sorte d'oubli. A une époque où le plus grand nombre aime à résumer les barbaries de notre siècle finissant en quelques noms de lieux et acronymes - Auschwitz, le Goulag -, tout le monde, ou presque, ignore le Santebal, la terrible police secrète du régime de Pol Pot, et le centre d'exécution de Tuol Sleng. Comme s'il s'était agi d'un génocide sans importance.Quatrième de couvertureImagine-t-on les Alliés, en toute connaissance du génocide des juifs, ne déférant pas en 1945 l'amiral Dönitz au tribunal de Nuremberg, mais le maintenant au pouvoir pour contrer les ambitions de Staline ? Ce fut, toutes proportions gardées, pourtant le cas au Cambodge.Sur une population estimée à 7 900 000 habitants, le régime de Pol Pot causa la mort de quelque 1 700 000 personnes, soit plus de vingt pour cent de la population. L'unicité du génocide au Cambodge ne tient cependant pas seulement à ce bilan, sans égal en ce siècle, de la liquidation de presque un quart de la population d'un pays, mais à la mobilisation totale des formes raciales et sociales du crime. [...]De ce génocide, nous n'avons toutefois qu'une mémoire abstraite, vague, sans contours. Car les impératifs géostratégiques des États-Unis et de la Chine firent que les auteurs du génocide, après leur chute, ne furent pas jugés, mais soutenus contre le Viêt Nam. Faute que la justice soit passée, l'histoire, à l'échelle des nations, cultive une sorte d'oubli. À une époque où le plus grand nombre aime à résumer les barbaries de notre siècle finissant en quelques noms de lieux et acronymes - Auschwitz, le Goulag -, tout le monde, ou presque, ignore le Santebal, la terrible police secrète du régime de Pol Pot, et le centre d'exécution de Tuol Sleng. Comme s'il s'était agi d'un génocide sans importance.
Quatrième de couverture
Imagine-t-on les Alliés, en toute connaissance du génocide des juifs, ne déférant pas en 1945 l'amiral Dönitz au tribunal de Nuremberg, mais le maintenant au pouvoir pour contrer les ambitions de Staline ? Ce fut, toutes proportions gardées, pourtant le cas au Cambodge.Sur une population estimée à 7 900 000 habitants, le régime de Pol Pot causa la mort de quelque 1 700 000 personnes, soit plus de vingt pour cent de la population. L'unicité du génocide au Cambodge ne tient cependant pas seulement à ce bilan, sans égal en ce siècle, de la liquidation de presque un quart de la population d'un pays, mais à la mobilisation totale des formes raciales et sociales du crime. [...]De ce génocide, nous n'avons toutefois qu'une mémoire abstraite, vague, sans contours. Car les impératifs géostratégiques des États-Unis et de la Chine firent que les auteurs du génocide, après leur chute, ne furent pas jugés, mais soutenus contre le Viêt Nam. Faute que la justice soit passée, l'histoire, à l'échelle des nations, cultive une sorte d'oubli. À une époque où le plus grand nombre aime à résumer les barbaries de notre siècle finissant en quelques noms de lieux et acronymes - Auschwitz, le Goulag -, tout le monde, ou presque, ignore le Santebal, la terrible police secrète du régime de Pol Pot, et le centre d'exécution de Tuol Sleng. Comme s'il s'était agi d'un génocide sans importance.Biographie de l'auteurBen Kierman, professeur d'histoire à l'Université Yale, est le fondateur et le directeur du Programme international sur le génocide au Cambodge. Cet ouvrage dresse le premier bilan de ses recherches.
À propos de l'auteur
Kiernan,Ben
Ben Kierman, professeur d'histoire à l'Université Yale, est le fondateur et le directeur du Programme international sur le génocide au Cambodge. Cet ouvrage dresse le premier bilan de ses recherches.
Fiche technique
- Titre : Le Génocide au Cambodge: (1975-1979). Race, idéologie et pouvoir
- Auteur : Kiernan,Ben
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 736
- Genre : Essais littéraires
- Date de publication : 23-04-1998
- Édition : Gallimard
- Poids : 0.84 kg
- Dimensions : 14.0999718 x 3.6999926000000003 x 22.7999544 cm
- ISBN-10 : 2070747018
- ISBN-13 : 9782070747016
Informations supplémentaires
Ce livre est actuellement n°146231 au classement des meilleures ventes d'une selection de places de marché.
Vous souhaitez vendre ce livre ?
C'est simple et rapide, il vous suffit de scanner le code-barres. Cette référence a été scannée 1 fois avec notre app par notre communauté de vendeurs, rejoignez le mouvement en cliquant ici.
Pour finir de vous convaincre
À La Bourse aux Livres, nous proposons les meilleurs prix du marché d'occasion afin de permettre à chacun d’accéder à la lecture. L’état des livres que nous vendons est scrupuleusement vérifié afin de vous garantir un ouvrage de qualité. Acheter ses livres d’occasion, c’est leur offrir une seconde vie tout en faisant des économies.