Vers 1300 avant J.-C., Méri Moun, jeune Égyptien hanté par le souvenir du pharaon Akhénaton, décide de se consacrer à la recherche de la vérité sur le roi disparu. Tel un enquêteur d'aujourd'hui, il interroge tour à tour les disciples et les détracteurs de ce grand visionnaire qui n'avait pas hésité à proclamer sa foi en un Dieu unique d'amour et de vérité. La reine Néfertiti, son épouse, le général Horemheb et Aÿ, le prêtre d'Amon... tous ces personnages à la fois historiques et légendaires ressuscitent à travers les récits que recueille le jeune homme. Pas à pas, Méri Moun va revivre la fascination du culte solaire, la religion d'Aton.Biographie de l'auteurNaguib Mahfouz est né le 11 décembre 1911 dans le quartier d'al-Gamaliyya du vieux Caire. Il est le dernier-né d'une famille de la moyenne bourgeoisie, d'un père fonctionnaire. En 1930, Naguib Mahfouz est admis à la faculté de Lettres de l'université Fouad du Caire où il fait des études de philosophie et obtient sa licence, en 1934. La période de ses études universitaires (1930-1934) est très agitée : toute la nation est en deuil après la mort de son leader, Saad Zaghloul (1927), devenu symbole de patriotisme et de nationalisme pour tout Egyptien. Son parti, le Wafd est une force redoutable contre le Palais royal et les Anglais. Mahfouz adhère au parti sans toutefois prendre part aux actes de violence perpétrés contre le gouvernement. Naguib Mahfouz commence à écrire vers l'âge de dix-neuf ans. Il publie dans la revue al-Ma jalla-al-Jadida des articles traitant de littérature et surtout de philosophie, parus jusqu'en 1936. Mais, trouvant que le roman était pour lui la forme d'écriture la plus appropriée, il décide de s'initier à la technique romanesque à travers la lecture de Joyce, Proust, Flaubert, Stendhal, Marivaux, les Russes, les Américains. Après un recueil de nouvelles où Mahfouz dépeint les traits de la société égyptienne à la veille de la Seconde Guerre mondiale, viennent trois romans historiques. Il y rejoint le mouvement littéraire de la " pharaonicité " où l'on décèle un certain romantisme consistant à glorifier l'Egypte contemporaine à travers la grandeur d'antan. Le public accueille mal ces romans. Il adopte alors le genre du roman réaliste (même s'il refuse ce terme) à arrière-plan sociopolitique par lequel il s'attache à donner une image " synchronique " du peuple égyptien et plus particulièrement du Caire. Le nom de Naguib Mahfouz commence alors à être connu avec les romans qui sont publiés de 1945 à 1957, C'est sans conteste sa Trilogie cairote (1956-1957), qui l'impose auprès de tous les lecteurs du monde arabe et lui vaut en Egypte le prix d'Etat (1957). Devenu haut fonctionnaire d'Etat au ministère de la Culture, Mahfouz garde un silence " d'observation " par prudence, comme tous les grands écrivains d'alors : si la jeune révolution annonçait un bouleversement de la société égyptienne qui constituait la matière même de ses romans, Mahfouz ne pouvait qu'attendre le nouveau visage de celle qui allait naître. En 1959, il fait paraître un roman-feuilleton dans l
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