Fiche technique
- Titre : Alcools suivi de Le bestiaire
- Auteur : Guillaume Apollinaire
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 190
- Genre : Poésie
- Date de publication : 28-10-1966
- Édition : Gallimard
- Poids : 0.155 kg
- Dimensions : 11.43 x 0.64 x 17.78 cm
- ISBN-10 : 2070300072
- ISBN-13 : 9782070300075
Résumé
Parmi les vers que l'on garde en soi et qu'on se murmure de temps à autre, beaucoup, sans aucun doute, viennent des pages enchantées d'Apollinaire. Inventeur d'une poésie qui irradia tout au long du siècle, le découvreur des peintres nouveaux a une influence essentielle sur l'esthétique contemporaine. Même si l'amour est au coeur du recueil, et avec lui l'émotion, la mélancolie, le désir, les vibrations du monde et les couleurs des paysages de l'Est traversent également ces poèmes. Ivresse garantie.Amazon.frSous le pont Mirabeau coule la SeineEt nos amoursFaut-il qu'il m'en souvienneLa joie venait toujours après la peine Ces vers du "Pont Mirabeau", comme ceux de "La Chanson du mal-aimé" ou de "Zone", tous issus du recueilAlcools ont fait la fortune littéraire d'Apollinaire, et un grand classique de la poésie. Toutefois, ce classicisme ne doit pas faire oublier qu'en son temps ce recueil constitua une véritable révolution poétique : après Rimbaud, Apollinaire transforme toutes les règles d'un lyrisme devenu vieillot à son goût. Il faut pouvoir chanter le monde, jusque dans sa réalité la plus crue, mais aussi jusque dans ses progrès les plus récents : la tour Eiffel ("Zone") côtoiera donc les cellules de la prison de la Santé ("À la Santé"). Sur ce modèle se succéderont alors la mort, la fuite du temps et surtout l'amour : tantôt lumineux, tantôt obscur, mais toujours au centre de ces ivresses poétiques.Avec Alcools, Apollinaire deviendra le modèle de tous les poètes à venir, et en particulier des surréalistes. --Karla ManueleQuatrième de couvertureCortège [...] Un jour Un jour je m'attendais moi-même Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes Pour que je sache enfin celui-là que je suis Moi qui connais les autres Je les connais par les cinq sens et quelques autres Il me suffit de voir leurs pieds pour pouvoir refaire ces gens à milliers De voir leurs pieds paniques un seul de leurs cheveux Ou leur langue quand il me plaît de faire le médecin Ou leurs enfants quand il me plaît de faire le prophète Les vaisseaux des armateurs la plume de mes confrères La monnaie des aveugles les mains des muets Ou bien encore à cause du vocabulaire et non de l'écriture Une lettre écrite par ceux qui ont plus de vingt ans Il me suffit de sentir l'odeur de leurs églises L'odeur des fleuves dans leurs villes Le parfum des fleurs dans les jardins publics O Corneille Agrippa l'odeur d'un petit chien m'eût suffi Pour décrire exactement tes concitoyens de Cologne Leurs rois-mages et la ribambelle ursuline Qui t'inspirait l'erreur touchant toutes les femmes Il me suffit de goûter la saveur du laurier qu'on cultive pour que j'aime ou que je bafoue Et de toucher les vêtements Pour ne pas douter si l'on est frileux ou non O gens que je connais Il me suffit d'entendre le bruit de leurs pas Pour pouvoir indiquer à jamais la direction qu'ils ont prise Il me suffit de tous ceux-là pour me croire le droit De ressusciter les autres Un jour je m'attendais moi-même Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes [...]
Quatrième de couverture
Cortège [...] Un jour Un jour je m'attendais moi-même Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes Pour que je sache enfin celui-là que je suis Moi qui connais les autres Je les connais par les cinq sens et quelques autres Il me suffit de voir leurs pieds pour pouvoir refaire ces gens à milliers De voir leurs pieds paniques un seul de leurs cheveux Ou leur langue quand il me plaît de faire le médecin Ou leurs enfants quand il me plaît de faire le prophète Les vaisseaux des armateurs la plume de mes confrères La monnaie des aveugles les mains des muets Ou bien encore à cause du vocabulaire et non de l'écriture Une lettre écrite par ceux qui ont plus de vingt ans Il me suffit de sentir l'odeur de leurs églises L'odeur des fleuves dans leurs villes Le parfum des fleurs dans les jardins publics O Corneille Agrippa l'odeur d'un petit chien m'eût suffi Pour décrire exactement tes concitoyens de Cologne Leurs rois-mages et la ribambelle ursuline Qui t'inspirait l'erreur touchant toutes les femmes Il me suffit de goûter la saveur du laurier qu'on cultive pour que j'aime ou que je bafoue Et de toucher les vêtements Pour ne pas douter si l'on est frileux ou non O gens que je connais Il me suffit d'entendre le bruit de leurs pas Pour pouvoir indiquer à jamais la direction qu'ils ont prise Il me suffit de tous ceux-là pour me croire le droit De ressusciter les autres Un jour je m'attendais moi-même Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes [...]Biographie de l'auteur1880 - 1918. Issu du symbolisme, il publia ses premiers poèmes en 1903 et devint, dès la publication d'Alcools, en 1913, le chef de file de la poésie française moderne.
À propos de l'auteur
Guillaume Apollinaire
1880 - 1918. Issu du symbolisme, il publia ses premiers poèmes en 1903 et devint, dès la publication d'Alcools, en 1913, le chef de file de la poésie française moderne.
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