Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Derrière une oeuvre, il y a un homme. On aime se le figurer surtout lorsque cette oeuvre détient des éléments de grandeur. Dans tout ce livre d'Essais, Montherlant parle en son nom. On y voit quelle est son expérience ou son idée du bien, de l'action, du devoir, de la volonté, de l'honneur, du bonheur ; et aussi comment il a réussi à poursuivre cet accomplissement personnel en faisant entrer tout - même ce qui nous dépossède le plus : passion, société, luttes politiques, guerres - dans la création littéraire qui seule lui semble majestueuse et sûre. Montherlant s'est donné pour but dans ses Essais, comme dans son oeuvre de fiction, de se comprendre, de comprendre les hommes et les choses. De La Relève du matin (1920) à Textes sous une occupation (publié en 1953) persistent les mêmes inébranlables convictions lancées sous le même sombre horizon : la guerre et la mort qui ont pris Montherlant de bonne heure. "L'union de cette ironie avec une écriture royale" , que Malraux a pu souligner chez Montherlant, fait le prodigieux observateur qui a écrit pour les archives de l'histoire au niveau des "sceptiques sans ambition" , les mémoires du demi-siècle qui vient de s'écouler.
Quatrième de couverture
Derrière une oeuvre, il y a un homme. On aime se le figurer surtout lorsque cette oeuvre détient des éléments de grandeur. Dans tout ce livre d'Essais, Montherlant parle en son nom. On y voit quelle est son expérience ou son idée du bien, de l'action, du devoir, de la volonté, de l'honneur, du bonheur ; et aussi comment il a réussi à poursuivre cet accomplissement personnel en faisant entrer tout - même ce qui nous dépossède le plus : passion, société, luttes politiques, guerres - dans la création littéraire qui seule lui semble majestueuse et sûre. Montherlant s'est donné pour but dans ses Essais, comme dans son oeuvre de fiction, de se comprendre, de comprendre les hommes et les choses. De La Relève du matin (1920) à Textes sous une occupation (publié en 1953) persistent les mêmes inébranlables convictions lancées sous le même sombre horizon : la guerre et la mort qui ont pris Montherlant de bonne heure. "L'union de cette ironie avec une écriture royale", que Malraux a pu souligner chez Montherlant, fait le prodigieux observateur qui a écrit pour les archives de l'histoire au niveau des "sceptiques sans ambition", les mémoires du demi-siècle qui vient de s'écouler.
Biographie de l'auteur
Né le 21 avril 1896 à Paris, Henry de Montherlant était fils unique. Dès l'âge de neuf ans, il se découvrit une passion pour la littérature avec le roman de Sienkiewicz, Quo vadis ? Il serait écrivain et rien d'autre... Élève au collège Sainte-Croix de Neuilly, son amitié exaltée pour l'un de ses camarades lui valut d'être renvoyé. De cette passion d'adolescent naquirent La Ville dont le prince est un enfant et Les Garçons. Après la mort de sa mère, il s'engagea et fut gravement blessé en 1918. Sa carrière littéraire débuta en 1920 avec la publication, à compte d'auteur, de La Relève du matin, refusé par onze éditeurs. Il obtint un succès d'estime qui lui valut d'être reconnu par Grasset qui publia Le Songe en 1922. À la mort de sa grand-mère, son héritage et ses droits d'auteur le laissèrent libre de vivre de ses rentes. Il voyagea plusieurs années autour de la Méditerranée - Espagne, Italie, Afrique du Nord. De retour en France, il s'attela à la rédaction des Célibataires qui reçut le Grand Prix de l'Académie française en 1934. Il collabora à différents journaux d'opinions diverses. En 1940, il fut envoyé sur le front comme correspondant de guerre, mais s'installa rapidement dans le Midi, puis revint à Paris. Il commença alors à écrire pour le théâtre : La Reine morte (1942), Fils de personne (1943), Le Maître de Santiago (1947), Port-Royal (1954), Don Juan (1958), Le Cardinal d'Espagne (1960) et La Ville dont le prince est un enfant (1967)... Élu en 1960 à l'Académie française, il continua à pub