Fiche technique
- Titre : Monsieur de Pourceaugnac
- Auteur : Molière
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 160
- Genre : Classiques pédagogiques
- Date de publication : 06-02-2013
- Édition : Larousse
- Poids : 0.14 kg
- Dimensions : 12.5 x 0.8 x 18 cm
- ISBN-10 : 2035874009
- ISBN-13 : 9782035874009
Résumé
Éraste et Julie s’aiment mais Oronte, le père de la jeune femme, veut la marier à Monsieur de Pourceaugnac, un gentilhomme de Limoges.Avec l’aide de comparses aussi rusés que malhonnêtes, l’amoureux conçoit alors bon nombre de ruses pour chasser le fâcheux de la capitale.De menace de lavement en accusation de polygamie, le nobliau de province va subir une tornade d’humiliations, entremêlées de chants et de danses.C’est le charme de cette comédie-ballet de transformer en joie tant de cruauté.ExtraitPour mieux lire l'oeuvre Au temps de Molière Noblesse de naissance et noblesse acquise Comédie-ballet moins célèbre que Le Bourgeois gentilhomme. Monsieur de Pourceaugnac a été écrite un an plus tôt. Or, par bien de ses traits, Pourceaugnac préfigure Monsieur Jourdain. Les deux personnages ne sont pourtant pas de même condition : Jourdain est un bourgeois parisien qui se rêve gentilhomme et Pourceaugnac un hobereau de Limoges fier de ses titres de noblesse. Quel ridicule Molière a-t-il pointé chez ce gentilhomme de province ? Pour le comprendre, il faut se rappeler que la noblesse perd nombre de ses prérogatives au cours du XVIIe siècle. L'autorité monarchique se renforce à ses dépens, particulièrement depuis la Fronde (1648-1653) qui a vu les nobles réagir brutalement à la montée de l'absolutisme royal. Pour réduire le pouvoir de la noblesse, mais aussi pour remplir les caisses de l'État, la monarchie met à la vente nombre de charges et d'offices. Des bourgeois enrichis par le développement du commerce s'en emparent et la noblesse de sang assiste impuissante à l'ascension d'une noblesse d'un nouveau genre, qui doit ses titres à sa fortune et non à sa naissance. Pourceaugnac, qui ne cesse de se vanter d'être un gentilhomme, a probablement hérité du titre acheté par son père avec une charge d'avocat. Il incarne de manière bouffonne cette noblesse récemment acquise qui veut bénéficier du prestige lié à sa nouvelle condition. Elle n'est cependant pas imprégnée des valeurs, léguées notamment par la chevalerie, que porte l'aristocratie depuis des siècles. Or, ces valeurs sont menacées, comme en témoigne l'interdiction du duel par Richelieu en 1626. Mais la lâcheté de Pourceaugnac s'en accommode avec une forfanterie grotesque. Ayant subi l'affront d'un soufflet par un gentilhomme périgourdin, le nobliau limougeaud se flatte d'y avoir répondu par des mots : «Il me donna un soufflet, mais je lui dis bien son fait» (acte I, scène 4). Vivant sur les vestiges d'un code de l'honneur qui s'étiole, la noblesse est désormais soumise par la cour à une étiquette très stricte. Souci obsessionnel de l'apparence, rivalité féroce entre courtisans pour obtenir une faveur du roi, contrefaçon de l'aristocratie par des bourgeois enrichis ou récemment ennoblis : la cour et ceux qui rêvent d'en être forment un petit théâtre en soi où Molière puise son inspiration. Un signe révèle avec éclat cette théâtralité sociale : lors des spectacles, les marquis avaient leurs places réservées sur les côtés de la scène, à proximité des acteurs. Or, l'une des sources probables du personnage de Pourceaugnac est, selon Crimarest, «un gentilhomme limousin, qui, un jour de spectacle et dans une querelle qu'il eut sur le théâtre avec les comédiens, étala une partie du ridicule dont il était chargé». Il est d'ailleurs remarquable que l'importun perturbant une représentation était déjà le premier des Fâcheux, la toute première comédie-ballet de Molière, écrite en 1661. (...)
À propos de l'auteur
Molière
1622 - 1673. Fils d'un tapissier, il va chez les jésuites au collège de Clermont, puis fait des études de droit, avant de se tourner vers le théâtre. Il crée avec une famille de comédiens, les Béjart, l'Illustre-Théâtre (1643), qui n'a pas de succès. Il dirige alors pendant quinze ans (1643 - 1658) une troupe ambulante qui interprète ses premières comédies, inspirées de la farce italienne (l'Étourdi, 1655 ; le Dépit amoureux, 1656). À pa
Vous souhaitez vendre ce livre ?
C'est simple et rapide, il vous suffit de scanner le code-barres. Cette référence a été scannée 28 fois avec notre app par notre communauté de vendeurs, rejoignez le mouvement en cliquant ici.