Résumé
Sous une apparence pragmatique, la gestion constitue une idéologie qui légitime la guerre économique et l'obsession du rendement financier. Les " gestionnaires " installent en fait un nouveau pouvoir managérial. Il s'agit moins d'un pouvoir autoritaire et hiérarchique que d'une incitation à l'investissement illimité de soi dans le travail pour tenter de satisfaire ses penchants narcissiques et ses besoins de reconnaissance. Il s'agit d'instiller dans les esprits une représentation du monde et de la personne humaine, en sorte que la seule voie de réalisation de soi consiste à se jeter à corps perdu dans la " lutte des places " et la course à la productivité. Or, pour comme pour mieux assurer son emprise, cette logique déborde hors du champ de l'entreprise et colonise toute la société. Aujourd'hui, tout se gère, les villes, les administrations, les institutions, mais également la famille, les relations amoureuses, la sexualité... Le Moi de chaque individu est devenu un capital qu'il doit faire fructifier. Mais cette culture de la haute performance et le climat de compétition généralisée mettent le monde sous pression. Le harcèlement se banalise, entraînant l'épuisement professionnel, le stress et la souffrance au travail. La société n'est plus qu'un marché, un champ de bataille insensé où le remède proposé aux méfaits de la guerre économique consiste toujours à durcir la lutte. Face à ces transformations, la politique, à son tour contaminée par le " réalisme gestionnaire ", semble impuissante à dessiner les contours d'une société harmonieuse, soucieuse du bien commun. Peut-on néanmoins échapper à l'épidémie ? Peut-on repenser la gestion comme l'instrument d'organisation et de construction d'un monde commun où le lien importe plus que le bien ? C'est en tout cas la piste qu'ouvre ici le diagnostic du sociologue clinicien.
À propos de l'auteur
Gaulejac, Vincent de
Vincent de Gaulejac est directeur du Laboratoire de changement social et professeur de sociologie à l'université Paris-VII. Auteur d'une quinzaine d'ouvrages dont Le Coût de l'excellence (Seuil, avec Nicole Aubert), La Lutte des places, Les Sources de la honte. IL préside le Comité de recherche de sociologie clinique à l'Association internationale de sociologie.
Fiche technique
- Titre : La Société malade de la gestion. Idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social
- Auteur : Gaulejac, Vincent de
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 288
- Genre : Sociologie, sciences sociales
- Date de publication : 07-01-2005
- Édition : SEUIL
- Poids : 0.3 kg
- Dimensions : 13.999972 x 1.6999966000000002 x 20.499959 cm
- ISBN-10 : 202068912X
- ISBN-13 : 9782020689120
Informations supplémentaires
Ce livre est actuellement n°683338 au classement des meilleures ventes d'une selection de places de marché.
Vous souhaitez vendre ce livre ?
C'est simple et rapide, il vous suffit de scanner le code-barres. Cette référence a été scannée 1 fois avec notre app par notre communauté de vendeurs, rejoignez le mouvement en cliquant ici.
Pour finir de vous convaincre
À La Bourse aux Livres, nous proposons les meilleurs prix du marché d'occasion afin de permettre à chacun d’accéder à la lecture. L’état des livres que nous vendons est scrupuleusement vérifié afin de vous garantir un ouvrage de qualité. Acheter ses livres d’occasion, c’est leur offrir une seconde vie tout en faisant des économies.