Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Son masque de faune, aux yeux obliques, au nez camard et au menton broussailleux, jure étrangement avec les élans lyriques de sa poésie. Toute sa vie sera ainsi contraste. S'il a hérité de son enfance protégée le goût du confort bourgeois (fonctionnaire à l'Hôtel de Ville de Paris, il épousera, jà vingt-six ans, une jeune fille " comme il faut ", Mathilde Mauté de Fleurville), il est aussi familier des tripots et des maisons closes, friand de coucheries vénales et de soûleries à la " verte ". sublime de délicatesse quand une lumière d'en haut le visite, il est capable des pires brutalités sous l'effet de l'alcool. Au vrai, sa nature est si profondément androgyne qu'elle le pousse tantôt à s'enflammer pour sa femme inexpérimentée et acide, tantôt à céder au charme d'une Arthur Rimbaud. Avec lui, il connaît la pauvreté, la crasse, l'ivrognerie, les escapades à l'étranger, la tentative de meurtre, la prison, l'inévitable rupture. Gâchant toutes ses chances avec une obstination manique, il finira ses jours en mendiant, à la fois minable et mystique, ballotté entre deux putains qui le grugent chacune à sa manière, traînant sa jambe malade d'hôpital en garni, abandonné de tous, sinon d'un cercle d'écrivains qui déjà orchestrent sa gloire. Sans rien cacher des faiblesses de son héros, Henri Troyat nous plonge dans le cauchemar de cette existence déchue, dont les souffrances, les errements, les scandales sont autant de prétextes jà des chants d'une intemporelle pureté.
Quatrième de couverture
Son masque de faune, aux yeux obliques, au nez camard et au menton broussailleux, jure étrangement avec les élans lyriques de sa poésie. Toute sa vie sera ainsi contraste. S'il a hérité de son enfance protégée le goût du confort bourgeois (fonctionnaire à l'Hôtel de Ville de Paris, il épousera, à vingt-six ans, une jeune fille « comme il faut », Mathilde Mauté de Fleurville), il est aussi familier des tripots et des maisons closes, friand de coucheries vénales et de soûleries à la « verte ». Sublime de délicatesse quand une lumière d'en haut le visite, il est capable des pires brutalités sous l'effet de l'alcool. Au vrai, sa nature est si profondément androgyne qu'elle le pousse tantôt à s'enflammer pour sa femme inexpérimentée et acide, tantôt à céder au charme d'un Arthur Rimbaud. Avec lui, il connaît la pauvreté, la crasse, l'ivrognerie, les escapades à l'étranger, la tentative de meurtre, la prison, l'inévitable rupture. Gâchant toutes ses chances avec une obstination maniaque, il finira ses jours en mendiant, à la fois minable et mystique, ballotté entre deux putains qui le grugent chacune à sa manière, traînant sa jambe malade d'hôpital en garni, abandonné de tous, sinon d'un cercle d'écrivains qui déjà orchestrent sa gloire. Sans rien cacher des faiblesses de son héros, Henri Troyat nous plonge dans le cauchemar de cette existence déchue, dont les souffrances, les errements, les scandales sont autant de prétextes à des chants d'une intemporelle pureté.
Biographie de l'auteur
Henri Troyat est né le 1er novembre 1911 à Moscou. Son premier roman, Faux jour, paraît en 1935. En 1938, il reçoit le prix Goncourt pour son cinquième roman, L'Araigne. Henri Troyat, qui se consacre entièrement à l'écriture après sa démobilisation en 1940, publie à partir de 1947 de grands cycles romanesques (Tant que la terre durera ; La Lumière des justes ; Les Eygletières ; Les Héritiers de l'avenir...) ainsi que de nombreux ouvrages biographiques. Henri Troyat a été élu à l'Académie française en 1959. Il est décédé à Paris le 2 mars 2007.