Fiche technique
- Titre : La Terre avant les dinosaures
- Auteur : Steyer, Jean-Sébastien
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 208
- Genre : Sciences Pures
- Date de publication : 17-02-2009
- Édition : BELIN
- Poids : 0.57 kg
- Dimensions : 18.6 x 1.2 x 24.4 cm
- ISBN-10 : 2701142067
- ISBN-13 : 9782701142067
Résumé
Ce livre répare une injustice ! Il braque l'objectif sur de grands oubliés de la paléontologie : des animaux qui, bien avant le règne des dinosaures, peuplaient notre planète.Le lecteur est convié à un voyage dans le temps qui commence il y a environ 370 millions d'années, alors que les vertébrés à pattes font leur apparition, et se termine près de 200 millions d'années plus tard, au moment où les dinosaures prennent leur essor. Entre temps, il aura vu les premiers vertébrés sortir de l'eau et croisé la route d'animaux plus étonnants les uns que les autres. Il aura également compris comment, sur le terrain, les paléontologues se transforment en Sherlock Holmes de l'histoire de la vie.ExtraitL'histoire des premiers vertébrés à pattes, les premiers tétrapodes, a été radicalement revisitée ces dernières décennies. Comme nous l'avons dit en introduction, elle a longtemps été associée à une sortie des eaux. Afin de comprendre pourquoi, observons pour commencer les vertébrés qui, dans la nature actuelle, vivent sur la terre ferme : ce sont tous des tétrapodes, c'est-à-dire des vertébrés qui possèdent (ou dont les ancêtres ont possédé) des membres chiridiens (membres munis de doigts, figure 1). Nous pensons tout de suite aux pattes griffues de l'ours ou aux jambes musclées du cheval, mais les ailes du perroquet sont également des membres chiridiens : leur squelette comprend les trois parties et les doigts qui sont caractéristiques de ce type de membre. Et même si cela ne saute pas aux yeux, les serpents aussi sont des tétrapodes : s'ils sont aujourd'hui dépourvus de pattes, leurs ancêtres, eux, en possédaient. Mais si tous les vertébrés terrestres sont des tétrapodes, parmi les 30000 espèces d'amphibiens, de sauropsides (oiseaux et reptiles) et de mammifères que comptent aujourd'hui les tétrapodes, toutes ne sont pas terrestres, loin s'en faut ! Prenons le dauphin ou la baleine : leurs «nageoires» sont des membres chiridiens. Quant aux amphibiens, leur association avec l'eau est assez évidente. Et pourtant, l'apparition des premiers membres chiridiens (et donc des premiers tétrapodes), il y a environ 370 millions d'années, a été jusqu'à un passé assez récent (les années 1990) indissociablement liée à la «conquête des continents» : les premiers membres chiridiens avaient servi aux tétrapodes à se déplacer sur la terre ferme, pensait-on. Mais cette histoire est fausse. Elle n'est en fait que l'une des manifestations de notre anthropocentrisme. Tout d'abord, ce n'est pas parce que l'homme - un animal terrestre c'est assez clair -marche avec ses membres chiridiens que la fonction première du membre chiridien au cours de l'évolution fut la marche. D'une part, les structures n'apparaissent pas nécessairement en lien avec une fonction, et, d'autre part, la fonction qui est associée à une structure dans la nature actuelle est souvent différente de la (ou des) fonction(s) qu'elle a remplie(s) dans le passé. Ensuite, la notion de conquête n'a pas de sens en évolution, car elle suppose qu'un but à atteindre préexiste dans la nature ou, formulé autrement, que l'évolution suive des tendances, des directions. Ce n'est bien sûr pas le cas. C'est l'homme qui définit des tendances évolutives, le plus souvent en se regardant dans la glace. Ainsi, ce «modeste» primate est souvent enclin à imaginer, que la soi-disant «direction de l'évolution» pointe vers lui. Dans ces conditions, s'adapter au milieu aérien deviendrait une sorte d'objectif évolutif et, toujours dans cette logique, les premiers tétrapodes seraient comme des pionniers doués d'une mission : «coloniser la terre ferme». Mais non : l'évolution n'a aucune finalité. Le membre chiridien n'a pas été «inventé pour» conquérir la terre ferme et la sortie des eaux des vertébrés n'est ni un exploit, ni une réussite. C'est un hasard, un des multiples avatars de l'évolution de la vie.
À propos de l'auteur
Steyer, Jean-Sébastien
Sébastien Steyer est paléontologue au Muséum national d'
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